Chris Broussard monte au créneau
Quand la NFL publie son top 10 des quarterbacks, les réactions ne se font jamais attendre. Mais cette fois, l’ordre des noms a allumé un véritable brasier sur les plateaux télé : Joe Burrow classé devant Lamar Jackson. Et c’est Chris Broussard, figure bien connue du paysage médiatique américain, qui a décidé de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Pour lui, ce n’est pas juste une petite erreur de casting. C’est une claque injustifiée à un MVP en pleine force de l’âge. « Comment peut-on oublier tout ce que Lamar a déjà accompli ? » s’interroge-t-il. Et la question mérite d’être posée.
Deux styles, deux trajectoires, une comparaison explosive
Joe Burrow, c’est le chouchou des dernières saisons. Le golden boy de Cincinnati, cheveux bien peignés, regard glacé, précision chirurgicale. Un QB old school sauce moderne, qui te dissèque une défense comme un étudiant en médecine son premier cadavre. Et oui, il a déjà mené les Bengals au Super Bowl. Rien que ça.
Mais Lamar Jackson, c’est autre chose. Une tornade. Un électron libre. Une énigme pour les coordinateurs défensifs. Le genre de mec qui peut te crucifier en une série, sans prévenir, juste avec ses jambes. Un joueur qui ne se contente pas de suivre le jeu : il le redessine.
Alors forcément, le mettre derrière Burrow, ça passe mal pour une partie du microcosme NFL.
Des chiffres, mais pas que
Oui, Burrow a de meilleures stats en termes de précision. Oui, il a connu une trajectoire plus linéaire, plus « propre ». Mais Jackson, lui, c’est le facteur X. Celui que tu ne peux pas vraiment quantifier. MVP en 2019. Double menace permanente. Leader émotionnel des Ravens. Et cette saison encore, il a porté Baltimore sur ses épaules malgré les blessures autour de lui.
Alors sur quoi se basent vraiment ces classements ? Sur les highlights ? Les dernières impressions ? Le storytelling ?
Une question de respect
Ce que Broussard dénonce, au fond, ce n’est pas juste un classement. C’est une tendance inquiétante : celle de sous-estimer un joueur qui ne rentre pas dans les cases habituelles. Lamar Jackson ne lance pas toujours avec la mécanique d’un mannequin Nike, mais il gagne. Il dérange. Il divise. Et ça, dans un monde obsédé par les standards, ça coûte cher.
Pour un analyste comme Broussard, mettre Burrow devant, c’est envoyer un message sournois : que l’excellence doit forcément ressembler à un certain moule. Et ça, c’est non.
Un débat qui ne fait que commencer
La vérité ? Ce genre de classement n’est jamais neutre. Il reflète des biais, des narratifs, des préférences stylistiques. Burrow rassure. Jackson électrise. L’un est un métronome, l’autre un feu d’artifice.
Alors qui mérite la couronne ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : tant que Lamar Jackson continuera d’enflammer les terrains et de défier les conventions, il y aura toujours quelqu’un pour rappeler qu’il ne suffit pas d’être propre. Il faut aussi être dangereux.
Et ça, Lamar l’est. Toujours.
Crédit photo : Reuters/Greene-USA TODAY Sports
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