WNBA All-Star Game 2025 : entre coup dur et coup de projecteur
L’affiche promettait un show. Un All-Star Game à Indianapolis, une arène pleine, et Caitlin Clark en tête d’affiche. Une capitaine. Une icône. Une locomotive médiatique. L’événement rêvé pour asseoir la montée en puissance de la WNBA. Mais le scénario a déraillé. Une blessure, et tout bascule. L’ambiance retombe. L’audience plonge. Et la ligue se retrouve face à ses contradictions.
Mais derrière le coup de froid, il y a aussi des signes encourageants. Des chiffres qui résistent. Un public présent. Et surtout, une ligue qui, même sans sa star, continue d’avancer.
Un match, un mythe, une absente
L’édition 2024 avait tout explosé : une opposition entre Team USA et Team WNBA, l’entrée fracassante de Caitlin Clark dans le game, et des audiences XXL. 2025 devait être le prolongement de ce succès. Un show calibré. Une revanche attendue. Une fête du basket féminin.
Mais sans Clark, le cœur du dispositif s’est effondré. L’audience chute à 2,19 millions de téléspectateurs. Soit 36 % de moins que l’année précédente. Un vrai revers.
Un chiffre en baisse, mais pas une alerte rouge
Mettons les choses en perspective : en 2023, la WNBA tournait entre 475 000 et 850 000 spectateurs pour ses All-Star Games. Autrement dit, même en baisse, l’édition 2025 reste un carton comparé à la décennie précédente.
Le plafond a peut-être été atteint en 2024, mais le plancher, lui, s’est élevé. Et c’est là que réside la bonne nouvelle pour la ligue : même sans sa star, l’intérêt est là. L’élan aussi.
La balle ne rebondit pas que sur le parquet
Cette édition avait aussi un arrière-plan plus politique. En pleine négociation pour un nouvel accord collectif, les joueuses ont profité de la lumière pour porter leurs revendications : salaires, santé, sécurité, conditions de travail. Le All-Star Game est devenu plus qu’un match : une tribune. Une arène de revendications.
Et c’est tout sauf anecdotique. La ligue change. Les joueuses prennent le micro. Elles s’emparent de leur image. Elles exigent plus qu’un contrat. Elles veulent du respect. Et des actes.
Un futur à construire, mais des fondations solides
Oui, Caitlin Clark manquait. Oui, le show a été amputé de son étoile. Mais la WNBA n’est plus une ligue fragile suspendue à une seule tête d’affiche. Des noms comme Gabby Williams, Aliyah Boston ou encore Angel Reese prennent le relais. Le public s’élargit. Les jeunes suivent. Les sponsors écoutent.
Le All-Star Game 2025, malgré ses ratés, reste un tournant. Il prouve une chose essentielle : la ligue est prête à vivre au-delà de l’effet Clark. Et même à s’en nourrir pour bâtir quelque chose de plus grand, de plus stable, de plus ambitieux.
Crédit photo : Trevor Ruszkowski-Imagn
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