Les frères Pitlick débarquent à Bakersfield : le pari de la fratrie pour les Condors
Quand une franchise mise sur la famille, c’est rarement anodin. Il y a le storytelling, bien sûr, celui qui fait vibrer les fans et alimente les pubs de mi-temps mais il y a surtout l’idée d’alchimie. De lien télépathique. De deux mecs qui se connaissent par cœur et qui, une fois sur la glace, n’ont pas besoin de parler pour se trouver.
Et à Bakersfield, on a décidé de jouer cette carte à fond. Les Condors viennent de signer les frères Pitlick, deux trajectoires différentes, deux profils complémentaires, mais une ambition commune : faire parler leur nom en Californie, dans l’enfer de la Ligue américaine.
Rhett Pitlick, la fusée qui décolle
Il a 24 ans, l’air d’un rookie et le patin d’un joueur prêt à brûler les étapes. Rhett Pitlick, c’est le petit frère, mais c’est surtout un ailier qui commence sérieusement à attirer les regards. En fin de saison dernière, il a débarqué chez les Condors comme on fait une entrée fracassante à une soirée : six matchs, six assists. Pas mal pour un mec qui sortait tout juste de son université.
Formé à Minnesota-Mankato, Rhett a claqué 40 points en 39 matchs pour sa dernière année NCAA. Un leader naturel, hyperactif sur la glace, repêché en 2019 par le Canadien de Montréal au cinquième tour et qui commence enfin à montrer pourquoi ce choix valait le coup.
Son CV ? USHL, Minnesota, Mankato, Bakersfield. Rien de clinquant, mais un fil conducteur : la progression. Et maintenant que le contrat pro est signé pour deux ans, il est temps pour lui de passer à l’étape suivante : s’imposer, vite et fort, dans une AHL qui ne fait pas de cadeau aux rêveurs.
Rem Pitlick, le vétéran aux mille valises
Lui, c’est l’aîné. Rem Pitlick a 28 ans, le bagage bien rempli et le regard de ceux qui en ont vu d’autres. La NHL ? Il y est passé. 132 matchs avec les Predators, le Wild, les Canadiens et même les Blackhawks. Pas un top-liner, non, mais un gars capable de produire : 54 points au total au plus haut niveau.
La AHL ? C’est sa seconde maison. Il y a empilé les kilomètres, de Milwaukee à San Jose en passant par Laval et Rockford. 166 matchs, 138 points. Une valeur sûre, un joueur de vestiaire, un mec fiable. Pas flashy, mais essentiel. Et aujourd’hui, il débarque à Bakersfield pour une saison. Juste une ? Peut-être. Mais Rem ne vient pas pour faire du tourisme.
Du sang, du jeu, du flair
Mettre deux frères dans la même équipe, c’est souvent plus qu’un coup de com’. C’est une carte tactique. Une manière de souder un groupe, de créer un noyau, de faire naître quelque chose qui dépasse le tableau noir. Et pour Bakersfield, c’est aussi le pari d’une synergie naturelle.
Rhett, c’est le feu follet. Rem, le métronome. L’un apporte l’énergie brute, l’autre la lecture du jeu. L’un court après sa carrière, l’autre veut la relancer. Ensemble, ils peuvent transformer les Condors, leur donner ce supplément d’âme qu’il manquait parfois lors des dernières campagnes.
Les Condors veulent frapper fort
Bakersfield n’est pas là pour faire de la figuration. Le club californien vise plus haut, plus dur, plus vite. Et pour ça, il faut du talent, certes, mais aussi des histoires. Les Pitlick, c’est exactement ça : une histoire de famille, d’opportunités croisées, de revanche pour l’un, de lancement pour l’autre.
Est-ce que ce duo peut faire basculer une saison ? Peut-être pas à lui seul. Mais il peut donner un ton. Une identité. Un rythme. Et en AHL, ça fait souvent toute la différence.
Bakersfield a tiré un vrai coup de poker
Il y a des signatures qui passent sous le radar. Et d’autres qui ont un petit parfum de malice. Les Condors, en attirant Rem et Rhett Pitlick, viennent de s’offrir un coup double à fort potentiel narratif et sportif. Deux profils qui se complètent, deux trajectoires à des moments charnières, et une ambition commune : faire leur trou, ensemble, sur la glace.
Est-ce que ça paiera ? Difficile à dire aujourd’hui. Mais une chose est sûre : entre les assistances de l’un et les décalages de l’autre, le public de Bakersfield aura de quoi vibrer cette saison.
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