Le rideau tombe à Portland
C’était dans l’air, maintenant c’est officiel. Deandre Ayton et les Trail Blazers, c’est fini. Clap de fin sur une histoire qui n’a jamais vraiment décollé. Le 29 juin 2025 à 21h39 CST, c’est via Eli Cohen de Hoops Rumors, relayant Shams Charania d’ESPN, que la nouvelle est tombée : Portland et le pivot bahaméen ont trouvé un accord pour un rachat de contrat.
Ayton, encore sous contrat pour 35,5 millions sur la saison à venir, accepte donc de lâcher une partie de l’addition. Combien exactement ? Mystère pour l’instant. Mais ce qu’on sait, c’est que les Blazers préparent clairement le terrain pour autre chose. La jeunesse. Le renouveau. Le futur.
Draft après draft, Portland a blindé sa raquette : deux jeunes big men choisis au premier tour en 2024 et 2025, une volonté de reconstruire autour d’un groupe plus mobile, plus affamé. Jusuf Nurkic est toujours là, Robert Williams III aussi — même si lui, c’est plus sur la table d’opération que sur le parquet qu’il a passé ces dernières saisons (61 matchs en trois ans, c’est famélique). Il fallait donc faire de la place. Et Ayton, dans tout ça, devenait plus un frein qu’un levier.
Une saison en demi-teinte
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 14,4 points, 10,2 rebonds par match, le tout en un peu plus de 30 minutes sur 40 rencontres. C’est correct, mais loin du standard attendu d’un ancien first pick payé max contract. Pire, c’est son plus bas total en carrière depuis son arrivée en NBA.
Et le souci n’est pas que statistique. Le feeling n’a jamais pris à Portland. Trop discret, trop blessé, trop inconstant. La blessure au mollet qui l’a éloigné des terrains une bonne partie de la saison n’a fait qu’enfoncer le clou. L’alchimie n’était pas là, le contexte non plus.
Et maintenant ?
Dès qu’il aura franchi le cap des waivers, Ayton sera libre comme l’air. Agent libre sans restriction, open bar pour qui voudra tenter le pari. En théorie, toutes les franchises sont sur la ligne de départ. En pratique ? Pas si simple.
Les nouvelles règles du CBA interdisent à certaines équipes, trop gourmandes fiscalement, de signer des buyouts comme lui pour plus que la mid-level exception. Cela dit, ces restrictions sautent une fois la saison terminée. Traduction : en ce moment précis, Ayton peut discuter avec n’importe qui.
Les Lakers ? Toujours dans le coup quand un big man est sur le marché. Les Mavericks ? Ils cherchent du renfort dans la peinture. Les Bulls, les Hornets, les Raptors ? Pourquoi pas. Et puis il y a la piste inattendue, celle qui va surprendre tout le monde. Ayton a 27 ans, du talent, et encore de la valeur. La vraie question, c’est qui sera prêt à miser sur lui. Et surtout : quel Ayton va-t-on récupérer ?
Pas de retour au bercail
En tout cas, une chose est sûre : ce ne sera pas Phoenix.
Selon Gerald Bourguet de PHNX Sports, les Suns ont tourné la page. Définitivement. Pas d’envie de remettre le couvert avec celui qu’ils avaient pourtant choisi en premier à la draft 2018, devant Luka Doncic et Trae Young. Pourtant, Ayton avait été une pièce maîtresse de leur épopée jusqu’aux Finales NBA en 2021. Mais depuis, le divorce est acté, la relation brisée, et il n’y a visiblement plus rien à recoller.
Un nouveau défi, une dernière chance ?
Ce départ de Portland marque peut-être le tournant décisif de la carrière de Deandre Ayton. Celui où il va devoir prouver qu’il peut encore être une force dans cette ligue, ailleurs, autrement. Qu’il n’est pas juste ce pivot talentueux, mais frustrant. Qu’il peut renaître dans un environnement plus compétitif, plus structuré, plus exigeant.
L’histoire Ayton est loin d’être terminée. Elle vient simplement de changer de décor. Reste à savoir si le prochain chapitre sera celui de la rédemption… ou du lent effacement.
Crédit photo : Joe Camporeale-Imagn Images
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