Un retour qui sent la famille
Cleveland, ce n’est pas juste une ville sur la carte NBA pour Larry Nance Jr. C’est un bout de son histoire, un prolongement de son nom, une boucle bouclée. Le voilà de retour chez les Cavaliers, quatre ans après son départ, comme si le temps n’avait fait que préparer le terrain. Et cette fois, il ne vient pas pour apprendre. Il revient pour transmettre.
À 32 ans, avec près de 550 matchs NBA dans les jambes, Nance Jr. n’a plus rien à prouver. Mais il a encore beaucoup à donner. Dans une ligue où les retours “à la maison” sentent souvent le marketing ou la nostalgie facile, celui-ci a quelque chose de vrai. Parce qu’à Cleveland, il y a laissé bien plus que des stats.
L’empreinte des années Cavs
Entre 2018 et 2021, Larry Nance Jr. n’a jamais fait de vagues. Il s’est contenté de jouer. Fort. Juste. Propre. 230 matchs, 9,5 points, 7,5 rebonds, et cette énergie discrète mais constante, qui collait parfaitement à l’ADN d’une franchise en reconstruction.
À l’époque, les Cavs cherchaient encore leur nouveau visage après le départ de LeBron. Nance Jr. était ce ciment silencieux, ce type qui ne fait pas la une, mais que tous les coachs rêvent d’avoir. Il n’a jamais triché. Et ça, à Cleveland, ça compte.
Atlanta, la parenthèse solide
Sa dernière escale, à Atlanta, n’aura pas marqué l’histoire, mais elle a confirmé l’essentiel : Larry est toujours là. En 24 matchs avec les Hawks, il a tourné à 8,5 points, 4,3 rebonds et 1,6 passe. Rien de clinquant, mais du travail bien fait. Toujours.
Il n’a plus les jambes de ses 24 ans, c’est vrai. Mais il compense avec un sens du jeu affûté, une vision qui fait la différence sur les petits détails. Et dans une NBA qui valorise de plus en plus l’intelligence de jeu, il reste une vraie valeur ajoutée.
Cleveland ajuste les pièces du puzzle
Ce retour de Nance Jr. n’est pas un simple clin d’œil sentimental. Il s’inscrit dans un été mouvementé, où les Cavs ont clairement affiché leurs intentions. Objectif : affiner, pas chambouler.
Isaac Okoro a été envoyé à Chicago dans un deal qui a ramené Lonzo Ball, bien décidé à relancer sa carrière après une trop longue traversée du désert. Ty Jerome, de son côté, a pris la direction de Memphis. Et à la draft, Cleveland a tenté un coup malin avec Tyrese Proctor, pick 49, déjà signé et prêt à apprendre vite.
Bref, la franchise joue la carte de la continuité, tout en ajoutant des pièces expérimentées et des jeunes profils prometteurs. Dans ce puzzle, Nance Jr. est un morceau qui s’emboîte avec évidence.
Un symbole plus qu’un renfort
Ce n’est pas juste le joueur qui revient. C’est le nom. Larry Nance, à Cleveland, c’est une dynastie. Le père a laissé une trace indélébile. Le fils en prolonge l’écho. Et ça, dans une ligue souvent déshumanisée, ça a de la gueule.
Dans un vestiaire jeune, ambitieux, parfois encore un peu tendre, la présence de Nance Jr. peut faire toute la différence. Parce qu’il connaît les murs, les attentes, l’ambiance. Parce qu’il incarne cette idée que le basket, c’est aussi des valeurs. Loyauté. Travail. Humilité.
Et si un soir de playoffs, la série bascule sur une interception, un rebond ou un écran bien placé, personne ne sera surpris si Nance Jr. est dans le coup. Ce sont souvent ces gars-là qui font pencher la balance quand ça compte.
Une nouvelle étape pour Cleveland
Les Cavaliers avancent. Et ils avancent bien. Darius Garland, Evan Mobley, Jarrett Allen, Donovan Mitchell… Le noyau est solide. Mais il fallait de l’expérience. Un peu de vécu. Un mec qui a déjà vu le feu. Nance Jr., c’est ce trait d’union entre le passé et l’avenir.
Avec ce retour, Cleveland ne rêve pas. Cleveland construit. Et dans une Conférence Est toujours plus dense, ce genre de petits ajustements peut tout changer. L’objectif est clair : passer un cap, viser plus haut que ce deuxième tour frustrant face aux Pacers. Ne plus se contenter d’être prometteur.
La saison 2025-2026 s’annonce comme celle de la maturité. Et dans cette histoire collective, le retour de Larry Nance Jr. a quelque chose de symbolique. Comme si le cœur avait fini par ramener le talent là où il a toujours battu un peu plus fort.
Crédit Photo : Hoopswire
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