Zac Gallen face aux Giants : dernier appel pour un as en quête de rédemption
Phoenix, début juillet. Le désert brûle, et les Diamondbacks sont à la croisée des chemins. Ce mardi soir, contre leurs vieux rivaux de San Francisco, l’Arizona envoie sur le monticule son bras droit, son leader, son as : Zac Gallen. Mais voilà, le Gallen de 2024 n’est plus exactement celui qui faisait rêver la Valley. Et cette sortie-là, devant le public du Chase Field, ressemble presque à un test. Une épreuve du feu.
Parce qu’il faut que ça tourne. Maintenant.
Un faux pas de plus, et les questions deviendront des doutes
L’an dernier, Zac Gallen était dans la course au Cy Young. Cette année, il est dans la course pour ne pas s’effondrer. Avec un bilan de 6 victoires pour 9 défaites et une ERA qui flirte avec les 4.00, le droitier de 28 ans est à des années-lumière de sa version 2023. La semaine dernière encore, il a craqué contre les White Sox, l’une des pires attaques de la ligue. Cinq points encaissés en cinq manches un tiers. Trop. Beaucoup trop.
Et pourtant, tout semblait réuni pour qu’il brille cette saison. Son stuff est toujours là. Sa balle rapide monte bien. Son changement de vitesse fait encore mordre. Mais la constance, elle, s’est envolée. Il ne domine plus. Il gère. Il subit. Parfois, il craque.
S’il perd ce soir, il égalera son total de défaites de 2021 (10). Pas catastrophique en soi, mais symbolique pour un gars censé être le fer de lance d’une rotation en quête de légitimité. Pire : il rejoindrait le cercle peu envié des starters à dix revers cette saison, aux côtés d’Antonio Senzatela ou Mitch Keller. Ce n’est pas exactement le club auquel aspire un prétendant au All-Star Game.
À Phoenix, les chiffres mentent rarement
Le Chase Field, c’est censé être son terrain de chasse. Mais même ça, en ce moment, ça cloche. Lors de ses quatre dernières sorties à domicile, Gallen n’a pas gagné une seule fois. Pas une. Il a encaissé 13 points en un peu plus de 21 manches. Les frappes adverses sont plus lourdes, plus propres. Les erreurs se paient cash.
Ce soir, il aura en face de lui des Giants accrocheurs, certes inconstants, mais toujours dangereux. Ce genre d’équipe qui te transforme une soirée tranquille en cauchemar en deux swings mal négociés. Un line-up pas clinquant, mais vicieux. Et si Gallen n’impose pas son rythme très vite, la pente pourrait devenir raide.
Pour les D-Backs, une série qui compte double
Le timing est crucial. Les Diamondbacks n’ont pas le luxe d’attendre. Toujours bloqués dans une NL Ouest dominée par les Dodgers et animée par les Padres, ils jouent chaque série comme une mini finale. Ils ont pris le premier match contre San Francisco avec une belle solidité, sur un finish clutch en fin de match. Mais ce mardi, c’est un autre tempo. Une autre histoire.
Parce que quand Gallen prend le monticule, c’est censé être une garantie. Un statement. Un “on est là, et on ne rigole pas”. Ces derniers temps, c’est tout l’inverse. Et dans une ligue où les prétendants s’alignent à la queue leu leu, l’Arizona ne peut pas se permettre un ace à moitié éteint.
Crédit photo : El Extrabase
Laisser un commentaire