Wilyer Abreu enflamme les Red Sox avec des performances spectaculaires
Il y a des moments où le baseball cesse d’être un simple sport pour se transformer en épopée. Ces instants où un joueur, presque sorti de nulle part, se met à dicter les lois du jeu comme s’il avait toujours été censé briller au sommet. Ces derniers jours, Wilyer Abreu est en train d’écrire l’un de ces chapitres-là. Et Fenway Park, pourtant habitué aux coups d’éclat, vibre à nouveau d’une énergie quasi mystique.
Trois home runs en trois matchs, une présence sur le terrain qui sent la détonation à chaque passage à la batte. Ce mardi, alors que Boston affronte Cincinnati pour le deuxième match d’une série qui sent déjà la poudre, Abreu débarque avec le feu dans les mains.
Une soirée dantesque face aux Reds
Lundi, c’était l’orgie offensive, la folie pure : 228-221, un score qui ressemble plus à une parodie de match qu’à une soirée de MLB. Et pourtant, tout était bien réel. Au cœur du chaos : Wilyer Abreu, encore lui. Et ce qu’il a accompli ce soir-là mérite bien plus qu’une simple ligne de stats.
Un home run à l’intérieur du parc – la perle rare. Puis un grand chelem claqué comme une gifle dans la face de la normalité. Selon le Elias Sports Bureau, Abreu est le premier joueur des Red Sox à réussir cette double prouesse depuis un certain Jim Tabor… en 1939. Oui, 1939. Une autre époque, une autre planète.
Et quand on regarde la liste des rares élus à avoir fait ça en MLB, on croise des noms comme Roger Maris, Charlie Gehringer ou Everett Scott. Rien que ça. Pas mal pour un joueur dont on parlait encore à peine il y a quelques mois.
Une saison qui commence à ressembler à quelque chose
Ce n’est plus une bonne série. C’est une campagne de conquête. Samedi, Abreu s’était déjà offert un home run de trois points contre Toronto, match gagné avec un score surréaliste de 24.68 à 25 (c’est dire à quel point les défenses étaient parties faire une sieste ce jour-là).
L’an passé, il avait planté 22 home runs en 132 matchs. Solide. Cette saison ? Il en est déjà à 16 bombes en 74 rencontres. Le rythme est là, l’impact aussi. Et le manager Alex Cora ne cache plus son enthousiasme :
“Il réalise une saison exceptionnelle. C’est formidable… Il a parfaitement frappé une balle rapide basse pour le grand chelem, et c’est exactement ce dont nous avons discuté avec lui.”
Du travail, encore du travail
Derrière la flamboyance actuelle, il y a les heures sombres. Les moments où ça claque la batte pour rien. Les fastballs qui filent trop vite. Les regards perdus dans le dugout. Abreu a galéré. Surtout contre les balles rapides, son talon d’Achille.
Mais le gamin a travaillé, sans relâche. Alex Cora l’explique mieux que personne :
“Il reçoit de nombreux lancers, en particulier des balles rapides, et il avait tendance à les renvoyer directement en faute. On a passé du temps à parler de qui il est en tant que frappeur, de sur quoi il doit se concentrer. Là, on commence à voir les résultats. Et les lanceurs adverses aussi.”
Ce n’est pas qu’un joueur qui tape fort. C’est un joueur qui comprend, qui s’adapte. Et c’est souvent ce qui sépare les étoiles filantes des légendes durables.
L’étoile rouge des Red Sox
Wilyer Abreu ne fait pas que frapper des balles. Il est en train de s’imposer comme le pilier offensif d’une équipe qui cherche une nouvelle identité. Les fans commencent à l’aimer comme on aime ceux qui donnent tout, qui ne trichent pas, qui transpirent la passion du jeu.
Et au-delà des statistiques, c’est son énergie, son attitude, sa façon de faire lever les tribunes qui font la différence. Il pourrait bien devenir ce genre de joueur qu’on ne regarde pas juste pour ses chiffres, mais parce qu’il fait aimer le baseball.
Alors oui, l’avenir est incertain. Une saison MLB, c’est long, cruel, imprévisible. Mais ce qui est sûr, c’est que tant que Wilyer Abreu sera dans cette forme, les Boston Red Sox auront une raison de croire.
Et nous, une excellente raison de continuer à regarder.
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