Dončić et Ayton aux Lakers : l’odyssée commence
Los Angeles. Le soleil tape fort sur la Cité des Anges, mais ce n’est rien comparé à la chaleur que vient de déclencher le front office des Lakers. Luka Dončić. Deandre Ayton. Deux noms, deux trajectoires, deux potentiels monstrueux. Et un maillot violet et or qui redevient, pour la première fois depuis longtemps, une promesse d’avenir plutôt qu’un mausolée de gloires passées.
C’est officiel : les Lakers ont signé Ayton pour deux ans, avec une option joueur sur la deuxième saison. Luka, lui, est déjà là, installé, prêt à reprendre les clés de la franchise. Et ensemble, ils pourraient bien changer le visage d’un vestiaire en quête d’identité depuis la dernière parade de LeBron à Figueroa Street.
Une alliance inattendue, mais électrisante
Sur le papier, l’association intrigue. D’un côté, Dončić, chef d’orchestre génial, visionnaire du jeu, parfois lunatique mais toujours spectaculaire. De l’autre, Ayton, pivot moderne, longiligne, souvent critiqué pour son manque de mordant, mais doté d’un talent brut indéniable. À eux deux, ils pourraient incarner une version 2025 du pick-and-roll façon Stockton-Malone… à condition que les égos restent au vestiaire.
« Luka est super excité de jouer avec Deandre », confie une source proche de l’équipe. Et pour cause : après des années à porter des équipes à bout de bras à Dallas, le Slovène voit enfin poindre un intérieur capable de poser des écrans solides, de courir le terrain, et surtout, de finir les actions avec autorité.
Ayton, lui, débarque avec une étiquette un peu collante : celle du “bon sur le papier”. Il le sait. Tout le monde le sait. Mais à 26 ans, il n’est plus un prospect. Il est censé être une pierre angulaire. Et quoi de mieux que le Staples Center pour redonner un sens à sa carrière ?
Twitter en fusion, scepticisme en embuscade
Dès l’annonce, les notifications ont explosé. Kurt Helin de NBC Sports a lancé le débat : « Ayton est-il enfin le pivot qu’attendaient les Lakers, ou juste une autre illusion d’optique ? »
Les réactions sont partagées. Certains y voient un coup de maître dans un marché des big men saturé. D’autres rappellent que Brook Lopez, Clint Capela ou Myles Turner ont tous choisi d’autres destinations. Les Lakers ont peut-être signé le meilleur pivot encore disponible, mais était-ce vraiment par choix… ou par défaut ?
StatMuse s’est amusé à dresser la liste des anciens first picks ayant joué avec LeBron : Shaq, Davis… et maintenant Ayton. Pas mal comme tableau de chasse. Mais cette fois, c’est différent. LeBron est en retrait. Ce projet, c’est celui de Luka. C’est lui, désormais, la figure de proue.
Le pari du futur, maintenant
Arash Markazi ne s’y trompe pas : avec Dončić et Ayton, les Lakers détiennent deux des trois premiers choix de la draft 2018. Et même si Trae Young manque à l’appel, difficile de ne pas fantasmer sur la complémentarité du duo. Taille, technique, QI basket… tous les ingrédients sont là.
Mais la NBA n’est pas une recette figée. Il faudra du liant. Du caractère. Et surtout, du temps. Or, à Los Angeles, le temps est une denrée rare. Encore plus quand on porte le nom Lakers sur le dos.
Eric Pincus, toujours lucide, évoque déjà l’ambition d’ajouter une troisième étoile au puzzle. Un ancien MVP pour jouer les vétérans, calmer les nerfs dans les moments chauds, transmettre une part de l’ADN des grands soirs. Mais attention à ne pas bâtir des châteaux dans les nuages de 2027. Ce que veulent les fans, c’est vibrer maintenant.
Une free agency sous tension
Pendant que les insiders guettent la moindre rumeur de trade, la free agency 2025 continue de faire des vagues. Duncan Robinson, Jonas Valančiūnas, Al Horford… les noms tombent, les deals s’enchaînent. Nate Duncan décortique tout ça dans son podcast, entre deux codes promo pour ses abonnés.
Et pendant que Chris Paul flirte à nouveau avec les Clippers, que Damian Lillard fait toujours du Lillard, les Lakers avancent à pas mesurés, mais décidés.
Car au fond, cette signature d’Ayton, ce n’est pas juste un move. C’est un symbole. Celui d’une franchise qui arrête de bricoler. Qui arrête de courir après le passé. Qui ose, enfin, construire.
Et maintenant ?
La balle est dans leur camp. Dončić est prêt à écrire sa légende. Ayton, à prouver qu’il n’est pas juste une promesse éternelle. Et les Lakers, à redevenir les Lakers.
Pas ceux des albums Panini. Pas ceux des highlights vintage. Ceux d’aujourd’hui. Ceux qui, à la rentrée, feront lever les foules au premier alley-oop. Et qui, peut-être, feront trembler la Conférence Ouest.
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