- 1 Hamilton illumine Silverstone : un souffle d’espoir pour les fans britanniques
- 2 Un message fort envoyé par Ferrari
- 3 McLaren et Mercedes dans le rythme
- 4 Verstappen en difficulté, Hadjar surprend
- 5 Les rookies à l’honneur, les pièges de Silverstone
- 6 Vers un week-end rouge passion ?
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Hamilton illumine Silverstone : un souffle d’espoir pour les fans britanniques
Lewis Hamilton n’avait plus affiché un tel sourire depuis des lustres. Ce vendredi, c’est tout Silverstone qui a retrouvé des couleurs. Sur un circuit qu’il connaît comme sa poche, là où il a déjà tout vécu, du triomphe absolu à la désillusion cruelle, le septuple champion du monde a rappelé à tout le paddock qu’il était encore là. Bien là.
Meilleur temps des EL1 en 1’26’’892. Devant Lando Norris, devant Leclerc, devant tout le monde. Une claque douce, mais ferme. Comme un avertissement : la Ferrari rouge qu’il pilote désormais n’est pas là pour faire de la figuration. Et lui non plus.
Un message fort envoyé par Ferrari
Il y avait comme un frisson dans l’air quand Hamilton a jailli des stands. Son premier tour lancé avait déjà mis les pendules à l’heure. Mais c’est dans les dernières minutes, quand la piste s’est vraiment animée, qu’il a frappé fort. Le chrono est tombé, et les tribunes ont explosé.
C’est la première fois depuis son arrivée chez Ferrari qu’il domine une séance officielle. Et pas n’importe laquelle. Silverstone, c’est son jardin. Sa cathédrale. Depuis sa crevaison maudite en 2013, il n’y a quasiment plus connu que des podiums et des envolées lyriques. Cette année encore, il semble décidé à ajouter un nouveau chapitre à sa légende.
Pendant plus de 60 minutes, la Scuderia a joué aux montagnes russes. Mais à l’arrivée, c’est bien le cheval cabré qui s’est cabré plus haut que les autres. Le message est clair : Ferrari a trouvé du rythme, et Lewis, lui, a retrouvé le feu.
McLaren et Mercedes dans le rythme
Derrière le maestro, un autre Britannique a confirmé qu’il était plus qu’un outsider. Lando Norris, sur sa McLaren orange papaye, n’a cessé de flirter avec le meilleur temps. Deuxième à seulement 0’’033, il confirme sa montée en puissance après sa victoire en Autriche. Lui aussi rêve de briller à la maison.
Oscar Piastri, toujours aussi chirurgical dans son pilotage, n’a pas traîné non plus. Troisième chrono. McLaren est dans le coup, sérieusement.
George Russell, concentré et propre, a placé sa Mercedes dans le top 5. Ce n’est pas flamboyant, mais c’est solide. Entre lui, Norris et Hamilton, les fans britanniques ont de quoi rêver à un triplé maison.
Mention spéciale à Alex Albon, sixième, qui continue de faire danser sa Williams bien au-delà de ses moyens. Le Thaïlandais est dans une forme éclatante, et ça se voit.
Verstappen en difficulté, Hadjar surprend
Du côté de Red Bull, en revanche, ça grince. Et pas qu’un peu. Max Verstappen, rarement aussi effacé, s’est plaint d’un équilibre aux fraises sur sa monoplace. Des blocages de roues, des virages ratés, une voiture qui bouge sans prévenir. Le Néerlandais, frustré à la radio, a dû se contenter d’un discret dixième temps.
Mais là où l’ancien roi vacille, un rookie brille. Isack Hadjar, casque bleu-blanc-rouge sur la tête, a claqué un impressionnant sixième temps. Le jeune Français, encore peu connu du grand public, a saisi sa chance avec les deux mains. Une performance qui ne passera pas inaperçue chez Red Bull.
Liam Lawson aussi s’est montré solide. Huitième temps pour le Néo-Zélandais. Pas mal du tout pour un garçon qui attend encore son ticket pour un baquet officiel.
Les rookies à l’honneur, les pièges de Silverstone
Dans le bal des jeunes pousses, Paul Aron n’a pas tremblé. Remplaçant de Hülkenberg chez Sauber le temps d’une séance, l’Estonien de 20 ans a signé une prestation propre, appliquée, inspirée même. Il termine à la porte du top 10, sans faute majeure. Une première plutôt réussie.
D’autres ont eu moins de chance. Gabriel Bortoleto, lui aussi en essai, a vu le vibreur de Copse lui jouer un vilain tour, deux fois même. Têtes-à-queue à la chaîne. Même punition pour Pierre Gasly, en délicatesse avec l’arrière de son Alpine, et Carlos Sainz, dont le freinage appuyé a mal fini.
Chez Aston Martin, Fernando Alonso continue de sauver les meubles. Onzième temps pour l’Espagnol, pendant que Lance Stroll jouait au funambule sur la ligne blanche du virage de Village. L’équipe verte rame, mais elle rame propre.
Vers un week-end rouge passion ?
C’est un simple vendredi, oui. Une séance libre, sans enjeu immédiat. Mais à Silverstone, tout a un parfum particulier. Surtout quand un héros local fait lever les foules.
Hamilton a roulé vite, juste, et fort. Il a rappelé que l’histoire n’est pas terminée, que le chapitre Ferrari n’a pas dit son dernier mot. Et ce public, qui le soutient depuis ses débuts, le lui rend bien.
Le ciel anglais est capricieux, la météo toujours incertaine, les écarts minimes. Mais une chose est sûre : ce week-end, la F1 a rendez-vous avec l’émotion. Et Lewis, lui, avec son destin.
Crédit photo : Motorsport Week
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