Les Wallabies dans l’arène : la nouvelle garde défie les Lions
Le compte à rebours est lancé. Dans quelques semaines, l’Australie entrera dans l’arène pour affronter les Lions britanniques et irlandais, et cette fois, les Wallabies arrivent sans fanfare… mais avec une ambition claire : surprendre.
Sous la direction discrète mais méthodique de Joe Schmidt, les Wallabies ont mué. Exit les doutes de 2023, place à une génération affamée, physique, et redoutablement efficace. Parmi cette nouvelle garde, deux noms reviennent avec insistance : Carlo Tizzano, le bulldog du pack, et Tom Wright, l’artilleur des Brumbies.
Carlo Tizzano, la furie tranquille
Il n’a pas encore l’aura d’un Michael Hooper, mais il dégage la même intensité brutale. Carlo Tizzano, 24 ans, n’est plus ce gamin catalogué “successeur potentiel” chez les Waratahs. Il est aujourd’hui un pilier du système Schmidt, un flanker qui étouffe les adversaires et ne lâche jamais un ballon sans combat.
Ses statistiques parlent pour lui : 21 essais inscrits en 2022, une moyenne de 10,4 courses, 9,43 plaquages et 30,2 rucks par match cette saison. Des chiffres fous pour un joueur de son poste. Mais au-delà des stats, c’est son état d’esprit qui impressionne : Tizzano joue chaque match comme s’il défendait son honneur.
Six fois cette saison, il a dépassé la barre des 10 courses et 20 plaquages dans une même rencontre. Seul Harry Wilson a osé s’approcher de ces standards. Autant dire que s’il y a un homme capable de renverser la table face aux Lions, c’est bien lui.
Tom Wright, le feu follet en soutien
À 27 ans, Tom Wright n’a jamais été aussi juste, aussi complet. L’arrière des Brumbies a longtemps été perçu comme un finisseur pur. Cette saison, il s’est transformé en créateur, en plaque tournante offensive, en homme qui fait jouer les autres.
Résultat : 9 passes décisives, un record personnel. Mais au-delà des chiffres, c’est sa lecture du jeu qui a changé. Wright sent les coups, varie ses courses, et déséquilibre les défenses avec une facilité déroutante. Lors des phases finales de Super Rugby, il a été l’un des artisans majeurs du parcours des Brumbies jusqu’aux demi-finales.
Et quand les Lions poseront leurs griffes sur le terrain australien, c’est ce genre de joueur, imprévisible, rapide, inspiré, qui peut faire la différence.
Une équipe qu’on croyait endormie
Il y a encore quelques mois, peu auraient parié sur l’Australie. Trop jeune, trop tendre, trop inconstante. Mais les Wallabies ont travaillé dans l’ombre, loin des projecteurs. Et ils arrivent aujourd’hui avec une dynamique, une faim, une envie de prouver que le rugby australien n’a pas dit son dernier mot.
Les Lions sont prévenus : ce ne sera pas un simple voyage hémisphérique. Ce sera une guerre de tranchées, menée par une génération qui a des choses à dire, à montrer, à faire oublier.
Et si le vent tourne, il se pourrait bien que Tizzano et Wright en soient les catalyseurs.
Crédit photo : Sportcal
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