Revenus NBA : La saison 2024/25, entre espoirs déçus et ajustements salariaux
La NBA, c’est plus qu’un spectacle, c’est un business colossal. Pourtant, la saison 2024/25 n’a pas tenu ses promesses côté finances. Selon Eric Pincus de Bleacher Report, les revenus liés au basket-ball se sont arrêtés à 10,247 milliards de dollars, un chiffre inférieur aux prévisions les plus optimistes. Conséquence directe : une baisse sèche des salaires joueurs à hauteur de 484 millions de dollars. Une fois de plus, la ligue a dû puiser dans son escrow — cette cagnotte mise de côté en attendant le bilan final — pour tenter de maintenir l’équilibre entre franchises et athlètes. Cette fois, ce sont les poches des joueurs qui ont trinqué.
Le système est rodé. Chaque saison, les joueurs doivent toucher 51 % des revenus générés par la ligue. Mais pour sécuriser cette répartition, une partie de leur salaire est retenue en escrow, restituée ou non selon les résultats financiers. En 2024/25, 10 % des salaires ont été bloqués, et seulement 91 % de cette somme redistribuée aux franchises. Résultat : les joueurs ont perdu net 9 % de ce qui leur était promis. Une déception d’autant plus amère que les stars à gros contrats ont vu leur rémunération amputée de plusieurs millions.
Imaginez un joueur des Warriors avec un salaire autour de 55,76 millions de dollars. La baisse représente environ 5 millions perdus. Ça fait mal. Mais dans une ligue où les chiffres s’expriment en milliards, les joueurs doivent s’habituer à ce genre de montagnes russes économiques.
Les causes de la chute des revenus
Alors, pourquoi la NBA n’a pas rempli son coffre-fort cette saison ? Plusieurs raisons se combinent. Jordan Badenhausen, expert en finances NBA, pointe du doigt une année médiatique en roue libre, notamment au niveau des accords locaux. Mais ce n’est pas tout : le parcours décevant des petites franchises en playoffs a plombé les recettes. Prenez les Indiana Pacers ou Oklahoma City Thunder, par exemple. Ces équipes, loin d’attirer les foules comme les Lakers ou Celtics, ont généré moins d’audience télé et de spectateurs. Moins de monde devant les écrans, c’est moins de dollars dans les caisses.
Cette baisse n’est cependant pas une fatalité. Entre 2014 et 2017, la NBA connaissait un âge d’or financier. Les joueurs récupéraient non seulement la totalité de leurs salaires bloqués, mais empochaient aussi des bonus supplémentaires. La mécanique est connue : quand la ligue cartonne, tout le monde en profite. Pour cette saison, ce n’est pas le cas, mais l’histoire n’est pas finie.
Quid de 2025/26 ? Un horizon bien plus lumineux
Pas de panique pour les joueurs. 2025/26 promet d’être un vrai tournant. Pourquoi ? Parce que la NBA va toucher un pactole inédit grâce à ses nouveaux contrats médiatiques. À partir de la saison prochaine, la ligue va encaisser environ 7 milliards de dollars par an grâce à son accord sur 11 ans avec ESPN/ABC (Disney), NBC et Amazon. Pour mettre ça en perspective, le précédent deal avec Disney et Warner Bros. Discovery (TNT) s’élevait à 24 milliards sur neuf ans, soit 2,7 milliards annuels. On passe donc à une toute autre dimension.
Pour les joueurs, cela signifie un retour des salaires en hausse, une meilleure redistribution, et probablement un remboursement conséquent des montants placés en escrow. Le modèle financier de la NBA devrait très vite retrouver son équilibre, avec des rémunérations qui remontent en flèche. La période de rigueur sera derrière eux.
Un coup de mou, mais un futur radieux
En somme, la saison 2024/25 a été un accroc, pas un effondrement. Oui, les stars ont vu leur fiche de paie rétrécir cette année. Mais le socle économique de la NBA reste solide. Avec l’arrivée de ces nouveaux accords médiatiques, la croissance reprend sa marche en avant. La NBA est toujours cette énorme machine à cash, et les joueurs, malgré la pause forcée, récolteront bientôt les fruits de la reprise.
Crédit photo : BeInSports
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