NBA Underground : Giannis chef d’orchestre, Rozier dans la tourmente, Hart sur le billard
Bienvenue dans les coulisses de la grande ligue, là où les plans de jeu se dessinent loin des parquets, où les rumeurs grondent plus fort que les sneakers sur le bois, et où la frontière entre génie tactique et dérapage incontrôlé n’a jamais été aussi fine. Cette semaine, les caméras se braquent sur trois noms : Giannis Antetokounmpo, Terry Rozier et Josh Hart. Un MVP en quête de pouvoir, un arrière dans le viseur du FBI, et un soldat blessé mais debout. Prêt ? On attaque.
Giannis, maestro désigné à Milwaukee
À Milwaukee, la partition est claire : c’est Giannis qui tient le stylo. Jon Horst, le boss des Bucks, l’a dit sans détour. Exit les arrières qui monopolisent la gonfle ou imposent leur tempo. Désormais, la musique passera par les mains du Greek Freak. Point forward, version max volume.
“On a toujours eu des guards capables de s’effacer, de s’adapter à Giannis”, confie Horst à The Athletic. “Des mecs qui peuvent shooter, créer sans dominer le ballon, accepter de jouer 3-4 possessions sans toucher la balle. Cette année, on pousse ce concept à fond.”
En clair : Giannis sera le moteur, l’embrayage et parfois même la direction. Les autres devront suivre, ou se garer. Et si Damian Lillard accepte ce rôle hybride, on pourrait bien revoir les Bucks dans la cour des très grands. Mais attention : trop de contrôle tue parfois la spontanéité. Et dans une NBA qui mise plus que jamais sur l’impro, le pari est osé.
Rozier, sur le parquet… du tribunal ?
Changement d’ambiance. À Miami, Terry Rozier est dans un sale film. Le genre de thriller où le héros pense être sorti d’affaire… avant le twist final. Selon Tom Haberstroh dans le podcast Pablo Torre Finds Out, le nom de Rozier est bel et bien toujours cité dans l’enquête fédérale sur les paris sportifs illégaux. Oui, la même qui a banni Jontay Porter à vie. Oui, celle qui commence à faire transpirer plus d’un joueur.
Et surprise : l’info contredit les déclarations de Shams Charania, qui affirmait il y a quelques semaines que Rozier était “hors de cause”. Chris Haynes a remis l’église au centre du village : non, l’affaire n’est pas classée. Et oui, Rozier reste dans le viseur des enquêteurs.
Sur le terrain, le meneur des Heat n’a pas franchement brillé la saison dernière (10,6 points, 3,7 rebonds, 2,6 passes). Mais à 30 ans et avec 26,6 millions encore garantis jusqu’en 2026, il a autre chose à perdre. Son nom, sa carrière, sa réputation. Dans une ligue traumatisée par le spectre des paris truqués, ça pèse lourd. Très lourd.
Josh Hart, la guerre dans la peau
À New York, Josh Hart revient de loin. Très loin. Héros discret de la campagne héroïque des Knicks en playoffs, l’ancien de Villanova a serré les dents jusqu’au bout malgré une blessure à l’annulaire droit. Verdict : opération. Décision prise cette semaine, annoncée dans un communiqué laconique mais limpide. Hart s’est sacrifié pour la cause, et son corps demande maintenant réparation.
Mais ne vous y trompez pas : l’arrière de 30 ans ne va nulle part. Depuis son arrivée en provenance de Portland en 2023, il est devenu un pilier de Tom Thibodeau. Défenseur acharné, rebondeur acharné, glue guy par excellence, Hart est tout ce que New York aime : du cœur, des coudes, et zéro chichi. Il devrait être de retour pour le camp d’entraînement, prêt à remettre son bleu de chauffe aux côtés de son frère de cœur, Jalen Brunson.
La NBA ne dort jamais
Une star en pleine métamorphose tactique, un joueur dans le viseur du gouvernement, un guerrier sur la table d’opération… La NBA ne se vit pas qu’en highlights. Elle respire, tremble, s’expose, parfois vacille. Chaque semaine est une nouvelle série. Et la prochaine saison s’annonce déjà explosive.
Parce que derrière chaque dribble, il y a une intention. Derrière chaque silence, une tension. Et derrière chaque nom, une histoire qui mérite d’être racontée.
Crédit photo : Aaron Gash/AP
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