Yu Darvish prêt à faire son retour avec les Padres
Le gant est enfilé, les crampons sont lacés, et les regards se tournent vers le monticule. Ce lundi soir, au cœur du Petco Park, un revenant va faire trembler la terre battue : Yu Darvish est de retour. Après des semaines d’attente, de rééducation, d’incertitude autour de ce satané coude, le vétéran des Padres s’apprête à reprendre le fil de sa saison. Et ce n’est pas juste une bonne nouvelle, c’est un soulagement collectif à San Diego.
Un come-back surveillé de près
Cela faisait un moment qu’on scrutait les bulletins médicaux. Pas de Darvish au printemps, toujours pas en début d’été… Et puis enfin, une éclaircie. Samedi, le droitier a coché toutes les cases lors d’une dernière session de lancer. Résultat : feu vert. Il affrontera les Diamondbacks ce soir, dans un retour minutieusement encadré. Pas plus de 45 lancers. Entre 25 et 45, pour être précis. De quoi tester le bras sans prendre de risque.
“Nous sommes très heureux que cela arrive”, a soufflé Mike Shildt, manager des Padres. “Il a franchi toutes les étapes : les jeux simulés, les bullpens, la récupération… Il est prêt.” Et même si le chrono tourne sur son âge — 38 ans cette saison — Darvish reste un nom qui pèse. Un vétéran respecté. Un leader dans le vestiaire.
Cinq étoiles, cent apparitions, et un bras toujours affûté
Depuis son arrivée à San Diego, Yu Darvish n’a jamais triché. 39 victoires, 20 défaites, une ERA de 3,79 en 100 matchs. Ce n’est pas un CV, c’est une colonne vertébrale pour la rotation des Padres. Quand il est sur la butte, les coéquipiers respirent un peu mieux.
En carrière, c’est encore plus parlant. 110 victoires, 93 revers, ERA de 3,58. Texas, Los Angeles, Chicago, et désormais San Diego : peu de lanceurs en activité peuvent aligner une telle longévité à un tel niveau. Cinq sélections au All-Star Game ne tombent pas du ciel.
Un retour qui arrive au bon moment
Les Padres, eux, savent ce que ce retour peut changer. La saison est un marathon, et l’équipe connaît des hauts et des bas, comme souvent. Mais récupérer un Yu Darvish opérationnel à ce moment-là, c’est comme retrouver un moteur de Formule 1 juste avant la ligne droite.
Sa science du jeu, sa capacité à lire les batteurs, à improviser, à garder son sang-froid… autant de qualités qui manquaient cruellement à la rotation depuis son absence. Et même avec une limite de lancers pour commencer, l’impact est immédiat, presque symbolique : Darvish est là, et ça change tout.
Le regard vers l’avenir, l’envie intacte
Ce retour n’est pas juste une histoire de chiffres ou de logistique. C’est aussi une question de volonté. De passion. À bientôt 39 ans, Darvish aurait pu lever le pied. Personne ne lui aurait reproché. Mais non. Il revient parce qu’il veut encore peser, encore gagner. Parce que cette équipe, il y croit.
Et les fans aussi. Ce lundi soir, quand il posera le pied sur le monticule, il ne sera pas seul. Il y aura le poids de sa carrière derrière lui, l’excitation du public, et surtout cette petite musique qu’on connaît bien à San Diego : et si c’était le début de quelque chose ?
Crédit photo : Gregory Bull/AP
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