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F1 : Alpine en croisade pour sauver sa saison

F1 : Alpine en croisade pour sauver sa saison

Alpine à bout de souffle : Gasly ne veut pas lever le pied

Quand Pierre Gasly prend la parole, ce n’est jamais pour meubler. Et en Autriche, son message avait le goût âpre de la réalité : « On doit se battre avec cette voiture. » Pas de faux-semblant, pas d’excuses. Juste une équipe Alpine à la peine, et un pilote qui refuse de regarder la saison filer sans rien dire.

Une spirale négative qui s’éternise

La saison 2025 devait être celle du renouveau. Du rebond. D’un retour dans le match. Mais neuf manches plus tard, Alpine rame à contre-courant, coincée au fond du peloton. Les chiffres font mal : trois événements seulement avec des points à la clé. Deux fois dans les points sur onze Grands Prix. Et un gouffre qui se creuse semaine après semaine. Même Sauber, qui végète à la neuvième place, semble hors de portée.

À Spielberg, le week-end avait pourtant bien commencé. Gasly avait placé sa monoplace dans le top 10 dès les premiers tours, jouant des coudes avec une agressivité retrouvée. Mais la magie n’a pas duré. Très vite, l’A525 a montré son vrai visage : celui d’une voiture qui détruit ses pneus, qui glisse, qui s’essouffle. Une voiture qui ne tient pas la distance.

Briatore tire la sonnette d’alarme

Flavio Briatore, revenu aux affaires pour redonner un peu de mordant à l’écurie française, n’a pas mâché ses mots. « Le niveau de performance est de plus en plus préoccupant », a-t-il lâché après la course. Lucide. Presque fataliste. L’homme d’affaires italien sait reconnaître un navire en train de prendre l’eau.

Et pourtant, les signaux étaient au vert en début d’année. Fin 2024, Alpine avait signé des résultats prometteurs. Les tests hivernaux, à Bahreïn, avaient laissé croire à un certain potentiel. Mais une fois la saison lancée, la douche froide a été brutale. Un seul week-end correct à Sakhir, et puis… plus rien.

Un moteur à la traîne, un châssis qui peine

Le cœur du problème ? Il est double. D’abord le moteur. Sous-puissant. Mal calibré. Toujours à la peine quand il s’agit de récupérer de l’énergie efficacement. Résultat : un déficit de performance évident sur les circuits où la cavalerie fait la différence.

Mais ce serait trop simple de tout coller sur le dos du V6 Renault. La voiture elle-même n’est pas au rendez-vous. En qualifications, elle s’en sort parfois — la moyenne reste honnête, autour de la 7e place — mais dès que le dimanche arrive, tout s’effondre. À Monaco, elle a même fait pire que l’an passé. Un week-end fantôme.

La voiture souffre à basse vitesse, elle sous-vire, elle rebondit. Et même quand Gasly sort un tour d’anthologie en qualifs, comme en Autriche, l’écart se creuse dès les premiers relais. En course, l’A525 devient un poids. Pas un atout.

Gasly résiste, mais jusqu’à quand ?

Pierre Gasly n’est pas homme à fuir les tempêtes. En Autriche, il a frôlé le coup d’éclat. Parti dans le ventre mou, il a bondi au départ, évité les pièges, pointé un instant à la sixième place. Mais comme trop souvent cette saison, les pneus ont lâché, le rythme a disparu, et les espoirs se sont envolés.

Ce qui frustre, c’est cette sensation constante de potentiel gâché. Gasly l’a dit, répété : il faut se battre avec ce qu’on a. Ne pas attendre des miracles. Parce que les fameuses « updates » n’arriveront pas. Pas cette année. Il faudra bricoler, optimiser, faire le dos rond.

Une saison à sauver, une équipe à réveiller

Pour Alpine, le constat est cruel : 2025 est en train de glisser entre les doigts. Et sans réaction rapide, elle risque de devenir une année-poubelle. Gasly le sait. Briatore aussi. Et dans le paddock, les regards se font plus durs, plus inquiets.

Mais l’histoire de la F1 est aussi faite de sursauts. D’orgueil. De résilience. Et il en faudra, beaucoup, pour que cette équipe tricolore retrouve des couleurs. En attendant, il ne reste qu’une option : retrousser les manches. Et ne rien lâcher.

Crédit photo : The Race

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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