Alex Dunne, la pépite McLaren qui monte en puissance
Il y a des débuts qui ne trompent pas. En Autriche, pour sa toute première séance d’essais libres au volant d’une F1, Alex Dunne n’a pas seulement coché une case de plus dans sa jeune carrière : il a frappé un grand coup. McLaren savait déjà ce qu’elle avait entre les mains. Désormais, tout le paddock l’a vu.
À seulement 19 ans, le jeune Irlandais n’est plus juste une promesse. Il est un projet sérieux, mûri en silence, construit à la force du poignet — et du talent.
Le parcours d’un combattant
Rien n’a été simple pour Alex Dunne. Pas de mécènes milliardaires, pas de filiation dorée. Juste un père, Noel, ancien pilote de Formule Ford, prêt à tout pour que son fils puisse poursuivre son rêve. Et une série de saisons menées avec une pression constante : performer ou disparaître.
« Il a dû se battre pour chaque opportunité », confie Warren Hughes, responsable du développement des jeunes chez McLaren. « Il n’a jamais eu le luxe de l’échec. »
Ce parcours atypique a forgé un pilote différent. Plus affamé. Plus rugueux. Quelqu’un qui pilote pour survivre autant que pour gagner. Un style que McLaren adore.
Un instinct brut à canaliser
Chez Rodin Motorsport, l’écurie avec laquelle Dunne dispute la saison de F2, on ne tarit pas d’éloges. « Il est tout ou rien », explique Benn Huntingford, directeur sportif. « Et c’est exactement ce qu’on cherchait. Mieux vaut devoir freiner un pilote trop agressif que d’essayer d’en réveiller un qui manque de mordant. »
Sur la piste, ça se voit. Dunne tente des dépassements que d’autres n’oseraient même pas imaginer. Il attaque, il improvise, il force les choses. Parfois trop. Mais c’est ce feu intérieur qui attire l’œil de McLaren.
« C’est un pilote à l’ancienne », résume Hughes. « Il a ce côté instinctif, viscéral. Il pilote avec les tripes. »
L’alliance Rodin-McLaren, une rampe de lancement
Plutôt que de brider cette fougue, McLaren et Rodin travaillent main dans la main pour la canaliser. Pas question de le lisser. L’idée, c’est de polir un diamant sans l’émousser. Affiner son approche, lui donner les outils pour faire les bons choix sans trahir sa nature.
C’est rare, dans le monde ultra-calibré de la F1, de voir une structure aussi soudée autour d’un jeune. McLaren croit dur comme fer en lui. Rodin lui offre l’environnement pour apprendre sans s’autocensurer.
Et Alex, lui, continue d’apprendre. De grandir. D’absorber tout ce qu’on lui donne.
L’éclosion approche
La saison 2025 pourrait bien être celle de la bascule. En F2, Dunne impressionne déjà. Mais ce sont ses prestations en essais privés — à Zandvoort, à Austin — et maintenant en FP1, qui font frissonner les observateurs. On sent chez lui ce quelque chose d’un peu électrique, ce petit supplément d’âme que les vrais champions ont en eux.
Il n’est peut-être pas encore tout à fait prêt. Mais il est sur la bonne voie. Et il progresse à une vitesse qui force le respect.
Dans les paddocks, les regards commencent à changer. Certains se demandent s’il n’est pas déjà le successeur désigné en cas de mouvement chez McLaren. Ce qui est sûr, c’est que le nom d’Alex Dunne n’est plus un secret. Il est sur toutes les lèvres.
Et s’il continue comme ça, il ne tardera pas à y ajouter des trophées.
Crédit photo : The Race
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