Football : Alexandre Lacazette rejoint Neom SC pour un ultime défi en Arabie saoudite

Alexandre Lacazette rejoint Neom SC : un nouveau chapitre pour la légende de l’Olympique Lyonnais

La nouvelle est tombée un matin de juillet, sans rumeurs, sans tambours ni trompettes. Juste une annonce sèche sur les réseaux : Alexandre Lacazette signe à Neom SC. Et là, silence. Un instant suspendu. Puis l’incrédulité. Sérieux ? Le Général s’envole pour l’Arabie saoudite ? Pas pour Al-Hilal, pas pour Al-Nassr. Mais pour Neom, club promu, ville en chantier, avenir flou.

Mais derrière le choc, un message clair : ce n’est pas un clap de fin. C’est un point-virgule. Lacazette n’éteint pas la lumière. Il l’allume ailleurs.

Neom SC : projet flou, ambition limpide

Neom, c’est plus qu’un club. C’est une ville en construction, une vision sortie d’un film de science-fiction. Une mégapole plantée en plein désert saoudien, pensée pour l’après-demain. Pile au cœur du projet Vision 2030, mené par le pouvoir saoudien pour diversifier son économie. Et devine quoi ? Le foot est une brique essentielle de cette vitrine mondiale.

Neom SC, c’est l’équipe vitrine de ce rêve high-tech. Créée récemment, montée en première division vitesse grand V, et maintenant… elle attire une légende de la Ligue 1. Pas un nom pour vendre des maillots. Un vrai joueur. Un vrai buteur. Alexandre Lacazette.

Le poids d’un nom, le poids des chiffres

On a parfois tendance à l’oublier, mais Lacazette, c’est du lourd. Très lourd. Meilleur buteur lyonnais du XXIe siècle. 201 buts avec l’OL. Deuxième meilleur scoreur de l’histoire du club, juste derrière Fleury Di Nallo, une légende des années 60. Et en face, pas une carrière pépère : 71 buts avec Arsenal, une FA Cup, des saisons pleines en Premier League, des tacles, des poings serrés, des filets qui tremblent.

Et ce retour à Lyon, en 2022, que certains ont vu comme une retraite anticipée, il l’a transformé en mission. Il a repris le brassard, les clefs du vestiaire et presque sauvé un club à la dérive à lui seul. Même en Ligue 1, à 32 ans, il faisait toujours la différence. Alors à 34 ? Ne parlez pas de déclin. Il reste du feu dans les jambes.

L’Arabie saoudite, nouvel épicentre du foot

On pourrait faire les cyniques, parler de chèque, de retraite dorée, de projet marketing. Mais on se mentirait à moitié. La Saudi Pro League ne rigole plus. Elle attire. Elle investit. Elle gagne.

Cristiano Ronaldo a prolongé. Al-Hilal a battu Manchester City à la régulière en Coupe du Monde des Clubs. Simone Inzaghi, tout juste finaliste de C1, s’est installé sur un banc saoudien. Ce n’est plus une ligue du crépuscule. C’est une ligue du présent. Et de plus en plus, du futur.

Dans ce contexte, l’arrivée de Lacazette ne surprend que ceux qui n’ont pas suivi le virage. Il ne vient pas chercher le soleil. Il vient chercher la sueur, les ballons qui comptent, les défis réels.

Un leader pour une équipe en construction

Neom SC ne veut pas simplement participer. Le club veut s’installer, exister, exister fort. Et pour ça, il fallait un joueur capable de tout : marquer, guider, encadrer. Bref, un homme avec de l’épaisseur. Lacazette, c’est exactement ça. Un mec qui a traversé la tempête à Lyon, qui a planté des buts à Old Trafford, à San Siro, au Vélodrome. Un mec de grands matchs.

Son arrivée est saluée comme il se doit : “The sharpshooter has landed”, a tweeté le club, traduit par “Le tireur d’élite a atterri” . Et il ne vient pas seul. Le club a aussi signé Amadou Koné, milieu athlétique venu de Reims. Et d’autres recrues devraient suivre, comme Marcin Bulka, le gardien de Nice qui intéresse fortement cette nouvelle structure.

Et maintenant ?

Maintenant, il faut jouer. Courir. Planter. Amener Neom à la table des grands. C’est le genre de défi qu’aime Lacazette. Moins de lumière, plus de sens. Il ne vient pas pour faire tapisserie, il vient pour laisser une trace, même dans le sable.

Et si le désert saoudien devenait le théâtre du dernier baroud d’honneur d’un des attaquants français les plus respectés de sa génération ? On prend les paris. Mais une chose est sûre : Lacazette n’a pas fini de marquer.

Crédit photo : L’Equipe