Les Astros de Houston continuent de briller malgré les blessures
À croire qu’il faudrait une tornade pour les arrêter. Et encore. Les Astros de Houston avancent, boitent parfois, mais gagnent toujours. Mardi soir, à Denver, ils ont remporté un duel accroché contre les Rockies, 6-5, lançant leur série de trois matchs dans le Colorado sur de bonnes bases. Une de plus. Une victoire dans le sillage d’un mois de juin presque parfait : 19 succès, la meilleure série active de la ligue. Oui, Houston continue d’avancer, peu importe les bobos.
Des nouvelles mitigées pour Houston
Si on regarde l’infirmerie, on pourrait croire à un début de crise. Jeremy Peña, fracture des côtes. Yordan Alvarez, rechute au niveau de la main droite. Toujours pas de retour à l’horizon. Deux pièces majeures écartées, sans échéance claire.
Mais à Houston, on gère ça avec calme. Presque avec une forme de sérénité. Dana Brown, le boss, l’a dit sans détour : pas question de précipiter quoi que ce soit. “On est à +17, on domine la division, alors on joue la montre. Yordan reviendra quand il sera vraiment prêt.”
Pas de panique, donc. Parce que l’effectif, malgré les absences, tient bon. Parce que le staff sait bricoler. Et surtout, parce que certains prennent la lumière au bon moment.
Une série prometteuse pour les Astros
Mercredi, c’est Hunter Brown qui prend le relais. Le bras sûr de cette rotation. Un ERA de 1.74, le plus bas des majeures. Un calme glacial sur le monticule, même quand ça chauffe. Il a déjà croisé les Rockies deux fois : une victoire, une défaite, ERA de 3.18. La seule ombre au tableau ? Ce match à Denver l’an dernier, où il avait pris l’eau. Mais Brown n’est plus le même depuis.
Face à lui, une équipe de Colorado en pleine tempête. Houston a gagné sept de ses huit derniers matchs. L’attaque tourne, le bullpen tient, et le pitching, même amputé, reste létal. Bref, sur le papier, cette série sent bon le sweep. Mais le baseball adore casser les scénarios écrits trop vite.
Le retour de Gomber
Côté Rockies, Austin Gomber sort du tunnel. Quatre départs seulement cette saison, après deux mois sur la liste des blessés pour une épaule récalcitrante. Des hauts, des bas : solide face aux Braves, explosé par l’Arizona, correct contre les Dodgers. Rien de transcendant, mais un bras gauche qui peut encore surprendre si la confiance revient.
Historique face aux Astros ? Pas de quoi fanfaronner : 1 victoire, 3 défaites, 5.55 d’ERA. Gomber connaît le poids du défi qui l’attend. À condition que l’attaque l’aide un peu, ce qui n’est jamais gagné avec Colorado ces temps-ci.
La jeunesse des Rockies en action
Mais s’il y a un vent d’espoir du côté de Denver, il souffle depuis Albuquerque. Et il s’appelle Yanquiel Fernandez. L’outfielder de 22 ans, cinquième meilleur espoir de l’organisation, a été appelé mardi. Il n’a pas encore foulé le terrain, mais son arrivée symbolise un virage assumé vers la jeunesse.
Neuf rookies lancés cette saison. Fernandez sera le neuvième. Et pas un figurant. .284 de moyenne, 13 home runs, 39 RBI en Triple-A. Son dernier circuit ? Une ogive de 473 pieds. Oui, le garçon a du jus.
Warren Schaeffer, manager intérimaire, n’a pas caché son enthousiasme : “Il a tout ce qu’il faut. Du bras, du power, et une énergie contagieuse. Il est jeune, il a faim. Le genre de profil qui peut vite devenir une pièce centrale.”
Houston, calme et conquérant
En attendant, c’est bien Houston qui dicte le tempo. Une équipe qui ne panique jamais, même quand elle perd ses stars. Qui s’adapte, gagne moche parfois, mais gagne quand même. Avec Hunter Brown sur le monticule, les Astros ont une main ferme pour verrouiller cette série.
Et pendant qu’on regarde les blessures, eux regardent déjà octobre. Car si les Astros nous ont appris une chose, c’est que peu importe les obstacles, ils trouvent toujours le moyen d’être là quand ça compte. Et pour l’instant, ils le rappellent chaque soir : il faudra encore compter sur eux.
Crédit photo : New York Post
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