Les Diamondbacks reprennent feu et laissent les Giants dans le doute
Il y a parfois des séries qui basculent une saison. Celle-là pourrait bien en être une. Après avoir glissé dans une spirale de quatre défaites consécutives, les Arizona Diamondbacks ont retrouvé le sourire — et leurs battes — face à des Giants en chute libre. Mardi soir à Phoenix, ils ont aligné une deuxième victoire d’affilée contre San Francisco, 8-2, dans un match où l’attaque a tout simplement explosé. Quatre home runs, un bullpen solide, et un air de revanche dans l’air du désert.
Ce mercredi, les D-backs tenteront d’enfoncer un peu plus leurs rivaux de division et de s’offrir une troisième victoire consécutive. Une dynamique qu’ils n’avaient plus connue depuis un moment. En face, les Giants chercheront juste à éviter l’humiliation d’une cinquième défaite de suite — leur pire série de la saison — après avoir perdu sept de leurs huit derniers matchs. L’alarme est enclenchée à San Francisco.
Jake McCarthy, le retour en grâce
Il y a trois semaines, Jake McCarthy tapait ses balles dans l’anonymat de Reno, en Triple-A. Mardi soir, il faisait rugir Chase Field. Son home run de trois points en quatrième manche a fait basculer le match, donnant aux siens une avance qu’ils n’ont plus jamais lâchée. Une claque sèche, pleine puissance, et surtout pleine d’espoir.
“On a une bonne équipe, vraiment”, a lâché McCarthy après la rencontre. “Y’a encore tellement de baseball devant nous cette saison, j’ai hâte de voir la suite.”
Longtemps en galère au bâton en début d’année (.073 sur ses 14 premiers matchs, aïe), McCarthy a profité de la blessure de Corbin Carroll pour retrouver le groupe fin juin. Depuis ? Il n’a plus arrêté de frapper. Six matchs consécutifs avec au moins un hit, de l’énergie, de la discipline au bâton, et un impact immédiat.
“J’essaie juste de m’enchaîner des at-bats de qualité”, explique-t-il. “Mais je perds encore trop d’opportunités. Surtout en fin de match.” Humble, mais lucide. Et clairement sur la bonne voie.
Roupp, l’arme discrète des Giants
San Francisco mise gros sur le jeune bras de Landen Roupp pour stopper l’hémorragie. Le droitier de deuxième année, auteur d’un très bon mois de juin (3-1, 3.20 ERA), continue d’impressionner sans faire de bruit. Sa dernière sortie contre les White Sox ? Solide. Une seule course (non méritée), sept coups sûrs, 5 manches et un tiers maîtrisées. Du travail propre, sans esbroufe.
“Il vous dira sûrement qu’il n’était pas à son meilleur niveau”, confie son receveur Patrick Bailey. “Mais c’est ce que font les bons lanceurs : ils vous gardent dans le match, même quand ils n’ont pas leur meilleur stuff.”
Roupp n’a jamais commencé contre les D-backs, mais les a croisés en relève deux fois, pour une ERA correcte de 4.76. Pas de quoi bomber le torse, mais il reste une option crédible pour calmer une attaque d’Arizona en pleine confiance.
Bob Melvin, son manager, sait ce qu’il a entre les mains : “Il a ce sinker. Bas du genou, souvent pour une balle au sol. C’est sa marque. Et quand il est dans son rythme, il est difficile à lire.”
Merrill Kelly, le stabilisateur
Côté D-backs, c’est Merrill Kelly qui prendra le monticule. Le vétéran droitier (7-4, 3.49 ERA) sort d’un mois de juin consistant malgré un bilan neutre (2-2), avec une ERA de 2.79. Solide, constant, fiable. Mais sa dernière sortie contre Miami a été un rappel que rien n’est jamais acquis : cinq points concédés en cinq manches, dans une défaite au goût amer (9-8).
Arizona espère qu’il saura se remettre sur les rails. Car avec un Kelly dans le rythme et une attaque en feu, les Diamondbacks peuvent prolonger cette dynamique et enterrer un peu plus des Giants qui semblent à court d’idées, de rythme et de fraîcheur.
Des trajectoires qui s’éloignent
Deux clubs, deux spirales opposées. Les Diamondbacks jouent relâchés, confiants, portés par des individualités qui émergent au bon moment. Les Giants, eux, cherchent désespérément un souffle, un déclic, un moment pour dire : “ça y est, on est de retour”.
Mercredi soir pourrait être ce moment. Ou celui où Arizona appuie un peu plus sur la tête d’un rival vacillant. Ce qu’on sait, c’est que les D-backs, eux, ont retrouvé leur mordant. Et ils n’ont pas l’intention de lever le pied.
Crédit photo : Yardbarker
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