Le record de victoires de Gregg Popovich revu à la baisse
C’est un petit tremblement de terre dans les livres d’histoire de la NBA. Gregg Popovich, maître à penser des Spurs, mentor d’une génération entière de coachs et joueurs, voit son total de victoires NBA amputé de 32 unités. La raison ? Une saison 2024-2025 interrompue après seulement cinq matchs. La faute à un AVC qui l’a éloigné du banc pour de bon, laissant le flambeau à son bras droit de toujours, Mitch Johnson.
Mitch Johnson, l’élève devenu maître
Quand Popovich a dû se retirer en octobre dernier, personne ne savait vraiment ce que l’avenir réservait à San Antonio. Ce qu’on savait en revanche, c’est que Mitch Johnson, jusque-là discret assistant, allait hériter d’un rôle bien trop lourd pour n’importe qui. Et pourtant. Il s’est assis sur ce banc mythique avec calme, et a mené les Spurs à un bilan de 32 victoires pour 45 défaites. C’est ce passage de témoin, validé à mi-saison lorsque Pop a confirmé son retrait définitif du coaching, qui explique la mise à jour des statistiques.
Un record toujours intact… mais modifié
Officiellement, Popovich passe donc de 1 422 victoires à 1 390. Une mise à jour comptable, mais pas une réécriture de l’histoire. Il reste l’homme aux cinq bagues, au système de jeu léché, à la longévité hallucinante. 1 390 victoires – 824 défaites. Toujours devant Don Nelson et ses 1 335 succès. Toujours premier. Mais le symbole est fort : même les légendes sont rattrapées par le réel. Et Pop, qui avait toujours résisté au temps, a fini par dire stop.
Un coach, un monument
Ce n’est pas une page qui se tourne. C’est un chapitre entier qui s’achève. Popovich, c’est 27 saisons à la tête d’une seule équipe. Une série folle de 18 saisons consécutives à 50 victoires. C’est Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginóbili. C’est aussi Kawhi Leonard, puis Victor Wembanyama en point d’orgue de la reconstruction. Il a vu passer les générations, traversé les époques, jamais démodé. Toujours en avance, toujours respecté.
Et même si la saison 2024-2025 ne s’est pas déroulée comme prévu, son empreinte reste indélébile. Il ne quitte pas les Spurs. Il les pense encore. Son rôle de président n’est pas symbolique. Il continue de veiller, d’orienter, de conseiller. L’ombre tutélaire d’un architecte encore présent, même s’il n’est plus sur le bord du terrain.
L’après-Popovich a commencé
La question, maintenant, c’est de savoir ce que Mitch Johnson fera de cet héritage. Car prendre la suite d’un mythe n’a rien d’anodin. Les Spurs entrent dans une ère nouvelle. Plus jeune, plus moderne, mais pas déconnectée de ses racines. L’ADN “Pop” reste inscrit partout, dans le jeu, dans la culture, dans les valeurs. À Mitch Johnson de l’incarner à sa façon.
Le record ? Il a changé. Le respect ? Lui, ne bougera jamais. Gregg Popovich a peut-être perdu 32 victoires sur la feuille de calcul, mais il reste, et restera, l’un des plus grands stratèges de l’histoire du sport. Une figure, un monument, un génie. Et surtout, un homme qui aura su transmettre, jusqu’au bout.
Laisser un commentaire