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NBA : Les propriétaires vent debout face aux discussions d'expansion de la ligue

NBA : Les propriétaires vent debout face aux discussions d’expansion de la ligue

Expansion NBA : le rêve à 32 équipes se heurte à la réalité

Ça fait des années qu’on en parle. Des maquettes de logos circulent sur les réseaux, des fans de Seattle et Las Vegas vibrent à l’idée d’avoir enfin (ou à nouveau) leur équipe. Pourtant, à l’approche du Board of Governors, l’horizon s’assombrit pour l’expansion NBA. Et cette fois, ce ne sont pas les infrastructures, les marchés ou le talent disponible qui bloquent. Non. C’est l’argent. Le nerf de la guerre.

Un jackpot à 76 milliards… et des propriétaires pas pressés de partager

La NBA s’apprête à entrer dans une nouvelle ère financière. Le contrat média monstrueux signé pour 11 ans à hauteur de 76 milliards de dollars va faire pleuvoir des billets sur les franchises existantes. Pour certains propriétaires, ce n’est clairement pas le moment d’inviter de nouveaux partenaires à table.

Traduction ? Chaque équipe devrait bientôt toucher un chèque à neuf chiffres, idéal pour éponger les pertes liées à l’effondrement des RSNs (réseaux sportifs régionaux). Diluer cette manne avec deux nouvelles franchises ? Non merci. La priorité, pour eux, c’est de solidifier les finances après quelques saisons instables, pas de les fragmenter à coup de symboles expansionnistes.

Las Vegas, Seattle : les villes sont prêtes, la ligue beaucoup moins

Ironie du sort : jamais les villes candidates n’ont été aussi prêtes. Seattle attend son retour comme on attend un ancien amour. La nostalgie des Sonics est toujours vive, les infrastructures sont en place, le public est bouillant. Quant à Las Vegas, la ville est devenue un monstre du sport US. NHL, NFL, MLB… la NBA ne serait qu’un ajout logique dans un puzzle qui se complète à vue d’œil.

Mais les villes n’ont pas leur mot à dire. Le vrai pouvoir, c’est dans les mains des 30 franchises actuelles qu’il se trouve. Et tant qu’elles ne verront pas un bénéfice immédiat, clair, et surtout individuel, rien ne bougera.

5 milliards pour entrer, mais pour aller où ?

Le chiffre circule : au moins 5 milliards de dollars pour intégrer la ligue. Et même si ça fait briller les yeux de certains propriétaires, la réalité est plus nuancée. Cet argent-là, c’est un one-shot. Une sorte de prime d’entrée. Ensuite ? Les revenus télé, le merch, le partage des bénéfices… il faudra diviser le gâteau avec deux invités de plus. Pas franchement le bon moment quand tu viens juste d’agrandir le gâteau.

Silver lui-même reste prudent. Pas de promesses, pas de dates. Le message est clair : oui, l’expansion reste une possibilité. Mais rien n’est automatique. Encore moins dans une ligue où chaque décision est filtrée à travers la lentille des revenus à long terme.

L’expansion, c’est pour plus tard. Peut-être.

Soyons lucides : l’expansion aura lieu. Un jour. Trop d’intérêts sont en jeu, trop de marchés sont matures, trop d’argent dort dans l’attente de bouger. Mais aujourd’hui ? La NBA a d’autres priorités. Elle panse ses plaies économiques, encaisse son nouveau deal télé, surveille les équilibres compétitifs et gère déjà un calendrier chargé entre saison régulière, tournoi in-season, et play-ins.

Les fans de Seattle et Las Vegas vont devoir patienter. Encore. Car en coulisses, la Ligue pense d’abord à ses 30 membres actuels. Les autres ? Ils attendront leur tour… s’il arrive.

Et si l’expansion n’était plus un levier sportif, mais un outil politique ?

Derrière la question du nombre d’équipes, il y a une autre lecture, plus cynique peut-être, mais réaliste : l’expansion comme levier dans les négociations à venir. Avec la convention collective en ligne de mire, les droits internationaux à développer, et les ambitions croissantes des joueurs, Silver pourrait bien garder l’expansion dans sa poche comme une carte à jouer. Une promesse, un échange potentiel, un outil stratégique plus qu’un véritable plan à court terme.

Alors oui, la NBA finira par passer à 32 équipes. Mais pas demain. Pas tant que les dollars ne seront pas alignés comme les planètes.

Crédit photo : Zhong Zhi/Getty Images

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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