Les Spurs sont (vraiment) de retour : entre promesses, pari et potentiel
Les vacances d’été ? Très peu pour les Spurs. À San Antonio, on n’a pas pris la plage, on a pris des décisions. En coulisses, ça bosse sec. Et à mesure que l’horizon de la saison 2025–26 se dégage, un constat s’impose : ce roster ressemble de plus en plus à une équipe qui veut gagner. Pas rêver, pas espérer. Gagner.
Lindy Waters III : l’ultime chance ?
Il n’a pas le nom le plus connu de la ligue, mais Lindy Waters III pourrait bien être la surprise du chef. À 28 ans, le shooteur venu d’Oklahoma City, passé par Golden State puis brièvement par Detroit, joue peut-être sa dernière vraie carte NBA. Et les Spurs lui tendent la main. La 14e place du roster, ce n’est pas glamour, mais c’est une fenêtre.
Ce que cherche San Antonio ? Du spacing. Des shoots. Un gars capable de planter du parking sans flancher. Et Waters, malgré ses hauts et ses bas, coche la case. À condition qu’il fasse sauter le verrou mental, qu’il accepte son rôle et qu’il punisse à trois points dès qu’il en a l’occasion. Rien de plus. Rien de moins.
Une jeunesse qui a faim, et des guides pour l’encadrer
Gregg Popovich a vu passer les plus grands. Mais cette saison, il a une équipe qui lui donne un cocktail intéressant : de la fougue, du talent, et un soupçon d’expérience bien dosée. À la mène, De’Aaron Fox débarque avec ses jambes de feu et ses ambitions XXL. Le gamin Dylan Harper, combo guard ultra créatif, est prêt à mordre dans la grande ligue. Et Jordan McLaughlin, en vrai back-up fiable, tient la baraque quand il faut.
Sur les ailes ? Ça explose dans tous les sens. Devin Vassell continue sa montée en puissance. Jeremy Sochan, toujours aussi unique dans son approche du jeu, semble prêt à franchir un cap. Stephon Castle, rookie ultra-complet, apporte de la taille, de la défense et une grosse science du jeu. Le tout épaulé par Keldon Johnson et Harrison Barnes, deux vétérans aux profils bien différents mais indispensables à la stabilité du groupe.
Dans la raquette, un géant veille
Victor Wembanyama. Faut-il vraiment en dire plus ? Le gamin d’Issy-les-Moulineaux continue d’étirer les limites de ce que peut être un intérieur NBA. Défensivement, c’est une cathédrale mobile. Offensivement, un ovni en construction. Chaque match ressemble à un chapitre d’un livre qu’on ne comprend pas encore complètement.
Autour de lui, le puzzle prend forme. Kelly Olynyk, l’intérieur stretch par excellence, offre du shoot et du QI basket. Luke Kornet complète la rotation avec ses bras longs et sa science du timing. C’est solide. C’est réfléchi. Et surtout, c’est calibré pour entourer Wemby sans l’étouffer.
Le projet Pop 2.0 prend forme
San Antonio n’est plus en reconstruction. C’est fini, ça. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une équipe bâtie pour passer un cap. Peut-être pas pour aller jusqu’aux Finales dès cette année, mais pour s’inviter sérieusement à la table des candidats. Un peu comme l’ont fait les Kings il y a deux ans, ou le Thunder plus récemment.
Le mix est là : un franchise player générationnel, des jeunes affamés, des vétérans intelligents, et une vision claire. Ajoutez à ça un coach de légende qui sait comment extraire le meilleur de ses joueurs et vous obtenez une équipe qui peut déranger. Fort.
Une saison pour frapper fort
L’heure n’est plus à l’excuse. Ni au doute. Les Spurs savent ce qu’ils ont entre les mains. Wemby n’est plus un “phénomène en devenir”, il est le présent. Fox, Vassell, Sochan : tous veulent aller plus haut. Et Pop, toujours là, veut refermer son incroyable carrière sur une note qui compte.
Alors oui, la concurrence est rude. L’Ouest est un champ de mines. Mais les Spurs ne viennent pas en touristes. Pas cette saison. Et si les pièces s’emboîtent comme prévu, attention au réveil texan.
Crédit photo : A.J. Mast | NBAE via Getty Images
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