Niang rejoint Virtus Bologna pour une nouvelle aventure en EuroLeague
Le train de l’EuroLeague n’attend personne. Et Saliou Niang, 21 ans, vient de sauter à bord sans regarder en arrière. Direction Bologne, la Virtus, ses ambitions continentales et son parfum de basketball pur jus. Celui qui sent la sueur, la passion et l’histoire. Niang débarque en Italie avec son sac de promesses sous le bras, prêt à faire du bruit avant de rentrer au bercail, chez les Cavaliers. Un crochet par l’Europe, comme une mise au point. Ou un avant-goût.
Un retour aux sources… avec du lourd en face
Ce n’est pas la première fois que Niang pose ses valises sur les rives de la Bologne basket. Il avait déjà goûté à l’odeur de la salle PalaDozza sous les couleurs de Fortitudo en 2021. À l’époque, c’était un gamin brut, à peine poli. Aujourd’hui, il revient dans la ville rivale, chez Virtus, dans un costume taillé plus près du corps : celui d’un prospect NBA qui doit désormais prouver, sur les parquets européens les plus exigeants, qu’il a les épaules.
Son dernier exercice avec Trento l’a vu prendre du galon : 8,1 points, 5 rebonds, 1,4 passes, un tir extérieur encore perfectible mais prometteur (.333 à trois points), et surtout une vraie présence défensive. Pas flashy, pas viral. Mais solide. Et dans un championnat italien souvent sous-estimé, ça pèse.
Pourquoi Virtus ? Pourquoi maintenant ?
Le move était dans l’air depuis des semaines, mais il est désormais officiel. Niang s’engage avec la Virtus Bologna pour une saison, avant de rejoindre les Cavaliers qui l’ont sélectionné au deuxième tour. Le timing est malin. Les Cavs viennent de sortir une saison XXL (64 victoires, 18 défaites), et la rotation sur les ailes est déjà blindée. Se frotter à l’EuroLeague, c’est l’option idéale : haut niveau, pression réelle, responsabilités partagées, et un coaching staff qui sait polir les jeunes talents.
À Bologne, il ne sera pas traité comme un rookie NBA qu’on surprotège. Il sera challengé. Parce que la Virtus, ce n’est pas un club de développement. C’est une institution. Trois titres de champion d’Italie sur les quatre dernières saisons, une Coupe nationale glanée en 2023, et des ambitions claires de Final Four européen.
Niang, lui, va devoir s’imposer dans une équipe où la culture de la gagne est tatouée dans les murs. Il aura des minutes, oui, mais pas gratuites. Et il le sait. “Je veux me battre pour ma place, prouver que je peux être un joueur d’impact des deux côtés du terrain”, a-t-il confié à la presse locale.
Un pari gagnant-gagnant ?
Pour Cleveland, c’est tout bénéf’ : leur jeune swingman va se frotter à ce qui se fait de plus physique, de plus tactique, et de plus intense en dehors de la NBA. Il reviendra l’an prochain avec de la bouteille, et peut-être un statut bien plus clair. Pour Virtus, c’est un pari intelligent : un joueur athlétique, capable de défendre plusieurs postes, et qui peut monter en puissance dans un rôle encadré.
Et pour Niang ? C’est la route escarpée, mais excitante. Celle qui forge les vrais. Entre Belgrade, Kaunas, Istanbul ou Barcelone, il va en voir de toutes les couleurs. Il va devoir apprendre vite, encaisser, ajuster. Mais s’il survit à l’enfer de l’EuroLeague, alors Cleveland pourrait bien l’accueillir l’été prochain avec des intentions très différentes.
À suivre de près
Il ne sera pas la tête d’affiche. Pas encore. Mais son nom va circuler. Parce que ce genre de parcours, entre NBA Draft et EuroLeague, est scruté à la loupe. S’il brille, les highlights suivront. S’il cale, il devra se réinventer. Mais une chose est sûre : le garçon n’est pas venu faire du tourisme.
Crédit photo : Getty Images
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