Micah Parsons et l’avenir des Cowboys : contrat ou chaos ?
L’été texan est lourd, moite, presque oppressant. Mais à Frisco, quartier général des Cowboys, c’est une autre tension qui fait grimper le mercure : celle qui entoure Micah Parsons, joyau défensif de l’Amérique’s Team, encore sans extension de contrat à l’aube d’une saison cruciale.
Dans un monde où les edge rushers cassent la banque à coups de sacks, Parsons reste — pour l’instant — sur son contrat rookie. Pas d’accord. Pas de promesse. Juste un joueur au sommet de son art, sous-payé par rapport à sa valeur, mais pas du genre à claquer la porte.
“Si les gens ne voient pas ta valeur, tu bosses plus dur. Tu montres ce que tu vaux”, a-t-il lâché à PennLive.com.
“Ok, pari.”
Le ton est posé. Le message est clair. Pas besoin d’agent qui crie ou de posts cryptiques sur Instagram. Parsons parle avec son grind.
Une machine, même sur une seule jambe
La saison dernière, malgré une entorse à la cheville qui l’a privé de quatre matchs, Parsons a empilé les stats comme d’autres alignent des titres LinkedIn : 12 sacks, 2 fumbles forcés, 43 plaquages, le tout en 13 rencontres seulement. Sa note de pass-rush selon Pro Football Focus ? Un solide 91.6, bon pour la 4e place chez les edge defenders.
Et pourtant, il n’était pas à 100 %. Pas besoin de le préciser : Micah Parsons à pleine puissance, c’est l’enfer en crampons. Une tornade en approche sur chaque snap, le genre de gars qui peut ruiner un plan de jeu à lui seul.
Depuis son arrivée en 2021, il ne connaît que l’excellence : Rookie défensif de l’année, sélections All-Pro à répétition, et sacks à deux chiffres chaque saison. À 25 ans, il a déjà grimpé dans les annales de la franchise : 52.5 sacks (13e), 63 tackles for loss (4e), 9 fumbles forcés (9e ex-aequo).
Et pendant ce temps-là ? Toujours sous contrat rookie. Un vol légal, mais qui ne durera pas éternellement.
Le marché flambe, les dollars volent
Pendant que Dallas tergiverse, la ligue, elle, sort le chéquier. Cet été, les pass rushers ont été traités comme des princes :
Myles Garrett : 4 ans, 160M $ avec Cleveland
Maxx Crosby : 3 ans, 106.5M $ chez les Raiders
Danielle Hunter : 1 an, 35.6M $ avec Houston
Les prix explosent, le salary cap grimpe de 18 %, et chaque nouveau deal redessine la grille tarifaire. Mais Parsons reste impassible.
“Je vais obtenir ce qui me revient de droit, peu importe.”
“Ce n’est pas une question de chiffres. C’est une question de pourcentage.”
Micah a pigé le business. Il ne regarde pas les zéros, mais le rapport au cap, la tendance, la logique des chiffres qui dictent le pouvoir. Et il sait que tôt ou tard, les Cowboys devront payer.
Dallas, le dilemme des dollars
Dallas n’est pas à court de liquidités. Dak Prescott a touché son jackpot : 240 millions sur 4 ans. CeeDee Lamb a été prolongé à hauteur de 136 millions. Les stars offensives sont servies. Mais la défense ?
Micah Parsons est le cœur battant de la défense de Dan Quinn, la menace constante, la pièce centrale autour de laquelle tout tourne. Et pourtant, toujours rien à l’horizon.
Le front office joue la montre. Peut-être pour des raisons stratégiques. Peut-être pour pousser Micah à faire une saison supplémentaire “à prix cassé”. Mais attention au jeu dangereux. Parce que Parsons n’a pas oublié comment fonctionne ce business, et il le dit sans trembler.
“Ce n’est pas une question de pression. C’est une question de valeur. Et je sais ce que je vaux.”
Pas de grève. Juste du taf.
Dans une ligue où les holdouts sont devenus monnaie courante, Parsons a choisi une autre voie. Il était présent à l’intersaison. Il s’est pointé aux entraînements. Pas pour faire plaisir à la direction. Pour montrer qu’il n’a besoin de rien d’autre que de ses stats pour parler.
Le message est simple : vous pouvez tarder, mais vous ne pourrez pas l’ignorer. Pas quand il met les QB au sol. Pas quand il mène l’équipe comme un vétéran. Pas quand il a le leadership d’un capitaine et l’intensité d’un affamé.
Les Cowboys sont à la croisée des chemins. Prolonger Parsons maintenant, c’est envoyer un message : on construit pour gagner, et on récompense nos piliers. Tarder encore, c’est risquer un clash à la Saquon Barkley, ou pire, un départ à la DeMarcus Ware.
Crédit photo : Brace Hemmelgarn-USA TODAY Sports
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