Phil Foden, affamé de rédemption
Il y a des silences qui en disent long. Ceux où l’on ne parle pas de vous, où les projecteurs s’éloignent. Phil Foden, lui, les a connus la saison dernière. Après une campagne 2023-2024 digne des plus grands, le prodige de Manchester City est retombé sur terre. Moins tranchant, moins décisif. Juste… humain. Mais voilà : la pause est terminée. Foden revient. Et il revient le ventre vide.
Le retour du prince de l’Etihad
Il a dit non à l’Angleterre. Oui, non. Pas de qualifications face à Andorre, pas de match amical contre le Sénégal. Un choix osé, assumé. Il avait besoin de souffler, de retrouver ses repères, de rallumer la flamme. Et mercredi, face à Wydad AC, le feu a repris. Un but, une passe décisive. Un match plein. Un message clair : Phil Foden n’est pas mort.
Mieux encore, il est entré dans l’histoire. Premier Anglais à marquer dans plusieurs éditions de la Coupe du Monde des Clubs, tous formats confondus. Quatre tirs, deux occasions créées. Une activité incessante. Le genre de performance qui vous rappelle pourquoi ce gamin-là était promis à la grandeur.
“Nouveau départ, nouveau moi”
Il ne se cache pas. Jamais. « La faim est de retour », balance-t-il après la rencontre. Il le dit avec des mots simples, mais le regard en dit plus : celui d’un type qui sait ce qu’il a traversé. Celui qui a connu les sommets trop tôt, les doutes trop vite, et qui veut maintenant reprendre le contrôle de son histoire.
La saison passée a été compliquée, et il l’avoue sans fard. 15 contributions décisives seulement. Pas catastrophique, mais très loin de ses standards. « Ce n’était pas la meilleure, je ne vais pas mentir », lâche-t-il. Alors, il s’est recentré. Il a coupé. Et il revient avec un objectif : faire mentir ceux qui doutent.
Voir cette publication sur Instagram
Objectif redemption, avec City comme scène
Il n’a jamais envisagé de manquer la Coupe du Monde des Clubs avec City. Trop important. Trop symbolique. Le tournoi est une rampe de lancement, et la suite est déjà tracée : Al Ain, puis la Juventus le 26 juin. Foden veut enchaîner, marquer les esprits. Il veut surtout redevenir incontournable dans une équipe où rien n’est jamais acquis, même avec Pep.
Il sait ce que ça implique. « Jouer pour City, c’est des attentes à chaque match », explique-t-il avec une lucidité glaciale. Il n’a que 25 ans, mais déjà la maturité d’un vétéran. Et le palmarès d’un patron. Meilleur joueur de Premier League en 2023-24, excusez du peu. Mais cette saison, c’est une autre affaire. On ne vit pas sur les souvenirs.
L’avenir en suspens, mais l’esprit clair
Son contrat court jusqu’en 2027. Deux ans encore pour briller, ou négocier. Pour l’instant, aucune discussion sur une prolongation. « Je n’ai rien entendu », glisse-t-il. Traduction ? Il est focus sur le terrain. Tout le reste peut attendre.
Ce que Foden veut, c’est reprendre sa place dans la lumière. Pas pour les caméras, mais pour lui. Pour sa fierté. Pour son football. Et parce que dans un vestiaire où l’excellence est la norme, il refuse de devenir un souvenir.
L’heure de vérité
Il n’a jamais été aussi affamé. Ce n’est pas un come-back. C’est une reconquête. Phil Foden sait que chaque saison à City est une épreuve. Il embrasse la pression, il la cherche même. Et cette fois, il a l’air prêt.
Le gamin de Stockport n’est plus un espoir. C’est un homme, avec ses cicatrices et sa détermination. Il a déjà touché les sommets. Maintenant, il veut s’y réinstaller. Par la grande porte.
Et ce premier match face à Wydad ? Ce n’était pas un simple retour. C’était un avertissement.
Source : SoccerNews
Laisser un commentaire