Un silence lourd, un coup du sort terrible
Game 7. Premier quart-temps. Le ballon glisse entre les mains de Tyrese Haliburton, qui tente de déborder Shai Gilgeous-Alexander en tête de raquette. Un appui à droite, puis le vide. Sa jambe lâche. Pas de contact. Juste un cri et un regard figé vers le ciel. Quelques secondes plus tard, le visage dans les mains, il comprend. Et toute l’Indiana avec lui.
Le verdict est tombé ce week-end : rupture du tendon d’Achille. Fin de saison. Et bien plus encore. L’ESPN l’a confirmé, la franchise aussi. Haliburton ne reviendra probablement pas avant la saison 2026-27.
Une saison d’or, des PlayOffs fabuleux, fauchés en plein vol
17.3 points, 8.6 passes, 5.3 rebonds, 1.3 interception. Mais au-delà des chiffres, Haliburton, c’était l’âme des Pacers. Le chef d’orchestre, l’élément déclencheur, l’étincelle dans une franchise qui n’avait plus rêvé aussi fort depuis l’ère Reggie Miller. Et cette fois, le rêve était presque devenu réalité. Une finale NBA. Un Game 7. Un shoot à écrire dans la légende… qui n’est jamais venu.
Un triste record, une NBA sous tension
C’est déjà la 8e rupture du tendon d’Achille recensée cette saison. Huit. Du jamais vu. Wiseman, Isaiah Jackson, et maintenant Haliburton. Un pattern inquiétant qui rappelle à tous la fragilité de ces corps d’élite. La moindre surcharge, la moindre répétition… et tout peut exploser.
À Indianapolis, les souvenirs de Kevin Durant en 2019 ont ressurgi. Même scénario, même douleur. Même silence dans l’arène.
La force de ceux qui reviennent
La route sera longue. Mais le vestiaire a déjà son exemple. Durant, après un an d’arrêt, est revenu au sommet. Paul George aussi. Klay Thompson, pareil. “C’est un processus. Ce sera dur. Mais il reviendra”, a soufflé Rick Carlisle en conférence de presse. Le coach, la voix cassée, n’a pas caché l’émotion du vestiaire. “Ty, c’est notre cœur. Et il va battre encore plus fort après ça.”
Un leader toujours présent
Dans les couloirs du Gainbridge Fieldhouse, on raconte que Tyrese est déjà revenu au centre d’entraînement. Pas pour tirer. Pas encore. Mais pour parler. Encourager. Et même faire sourire ses coéquipiers. L’ADN des grands, c’est aussi ça.
Son père, John Haliburton, a confirmé la gravité de la blessure à ESPN mais a surtout insisté sur la résilience de son fils. “Il a connu des hauts incroyables. Il connaîtra des bas. Mais il saura revenir. Parce que ce jeu, il l’a dans le sang.”
Les Pacers en quête de réponses
Et maintenant ? Que faire sans son général ? L’Indiana devra improviser. Sans son leader vocal, son créateur, son closer. TJ McConnell, Bennedict Mathurin, Andrew Nembhard : tous devront hausser le ton. Et peut-être que dans l’adversité, un nouveau visage émergera.
Mais une chose est sûre : personne ne remplacera Haliburton. Pas vraiment. Pas totalement.
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