Jour de double dose : les Brewers et les Mets face à l’urgence et au futur
New York, fin juin, pluie battante. Le match d’ouverture prévu mardi entre les Brewers et les Mets n’a pas eu lieu — le ciel en avait décidé autrement. Mais ce mercredi, c’est double portion au menu. Deux matchs, deux ambiances, et une même question : qui veut vraiment s’inviter dans la conversation des contenders ?
Des vétérans sur le monticule dans l’après-midi. Des jeunes loups au feu en soirée. Un programme qui pue le baseball pur, le vrai. Celui qui fait basculer une série, une dynamique, ou parfois, une saison entière.
Peralta contre Holmes : duel de starters, duel de style
Il y a des confrontations qui ont une histoire. Et Freddy Peralta face aux Mets, ça commence à ressembler à un chapitre bien à lui. Le droitier dominicain (5-3, 2.90 ERA) n’a jamais perdu contre New York. En trois départs, il les a tenus à une moyenne famélique de .138. Mieux : le 28 mars dernier, jour d’ouverture de la saison, il leur a collé six manches presque parfaites, avec un seul point concédé et un seul hit. Résultat : victoire 3-1 des Brewers, match plié, message envoyé.
Ce mercredi, Peralta revient dans la Grosse Pomme avec les mêmes intentions. Et face à lui, Clay Holmes (8-4, 2.97 ERA) qui, lui, essaie de changer la sienne d’histoire. Car pour l’instant, les Brewers sont un cauchemar récurrent dans sa carrière : 17 apparitions, une ERA de 6.64, et plus de buts sur balles (22) que de manches lancées (20.2). Autant dire que la confiance n’est pas le mot d’ordre dans son duel personnel avec Milwaukee.
Mais Holmes n’est plus le même qu’à l’époque. Le passage aux Mets, et surtout à la rotation, l’a métamorphosé. Son ERA flirtant avec les 3.00 cette saison, son contrôle plus solide, son rôle dans le haut de l’alignement de New York… tout indique un bras qui a trouvé son tempo. Assez pour résister à Peralta ? La réponse arrivera en début d’après-midi.
Misiorowski et Tidwell : deux gamins, deux trajectoires
Et puis vient le second acte. Le match du soir. Celui qui excite les prospect junkies, les fans de rebuilds, et tous ceux qui savent lire entre les lignes d’un ERA.
Jacob Misiorowski, 2,01 m, 100 kg, des balles à 100 mph et une ERA microscopique de 1.13. Le gamin a 22 ans, trois starts en MLB, et déjà une présence sur la butte qui ne trahit aucun stress. En 16 manches, il n’a laissé passer que trois hits et deux runs. Sa motion est fluide, son cutter tranche, son attitude est glaciale. Les Brewers savent ce qu’ils ont entre les mains : un diamant brut. Et ils ne vont pas le presser comme un citron.
“Il faut voir ça comme un marathon”, explique Pat Murphy, le manager de Milwaukee. “On ne parle pas juste de puissance. On parle de durabilité. D’intelligence. On construit une carrière, pas juste un highlight YouTube.”
En face, Blade Tidwell n’a pas encore trouvé cette sérénité. Drafté le même été que Misiorowski, il vit un début de saison compliqué (1-3, 10.13 ERA), où les erreurs s’accumulent, où la confiance vacille. Et pourtant, le potentiel est là. Un bras électrique, des moments de lucidité, un vrai mordant dans le regard. Mais les chiffres ne mentent pas. Et Tidwell sait que ce start, dans un Citi Field en quête d’espoir, sera peut-être le tournant de sa saison.
Un mercredi pour marquer les esprits
Qu’on aime les statistiques avancées, les récits de rédemption ou juste le frisson du duel, ce mercredi coche toutes les cases. Peralta peut confirmer sa maîtrise sur New York. Holmes a une revanche personnelle à prendre. Misiorowski peut continuer son ascension vers les étoiles. Tidwell a une chance de tout changer.
Crédit photo : CWeb
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