Les Marlins de Miami à la poursuite de l’histoire face aux Twins du Minnesota
La chaleur monte à Miami — et ce n’est pas qu’à cause de l’été. Les Marlins surfent sur une série étincelante de huit victoires consécutives, la plus longue de leur saison, et viseront ce mercredi soir un neuvième succès de rang face aux Twins du Minnesota. En jeu : égaler le record de la franchise pour la plus longue série victorieuse.
Une équipe qu’on disait perdue au fond du classement en mai s’offre soudain une place dans toutes les conversations de mi-saison. Surprise ? Oui. Volonté ? Encore plus.
Stowers, le moteur de l’élan offensif
Il y a des joueurs qu’on n’attend pas, et qui débarquent comme un orage en plein ciel bleu. Kyle Stowers en est un. L’ancien espoir de Baltimore, débarqué discrètement en Floride, joue aujourd’hui comme s’il portait l’avenir de la franchise sur les épaules. Et à vrai dire, c’est peut-être le cas.
Mardi soir, son coup de circuit en septième manche a électrisé LoanDepot Park et gelé les espoirs des Twins. Une frappe sèche, précise, presque rageuse. Comme un symbole de cette équipe qui ne demande plus la permission.
“Ce n’était peut-être pas le swing le plus gracieux, mais j’ai accompli ce que je devais faire”, lâche-t-il en sortie de match, encore casquette vissée et gant dans la main gauche. Le genre de phrase qu’on range dans les archives quand l’histoire est en train de s’écrire.
Stowers aligne désormais huit matchs de suite avec au moins un coup sûr. Quatre home runs sur la période. Et des stats qui crient leader offensif : 14 HR, 44 RBI, .509 SLG, .850 OPS. Il n’est pas juste en forme. Il est en train de prendre feu.
Janson Junk, l’inattendu devenu indispensable
L’autre visage de cette série de victoires, c’est celui de Janson Junk. Et soyons honnêtes, combien de fans des Marlins connaissaient son nom avant février dernier ?
Recruté sur un contrat de ligue mineure, Junk devait faire le nombre au spring training. Le genre de bras qu’on garde dans un coin “au cas où”. Sauf que le cas où est arrivé. Et Junk a répondu présent, mieux que ça : il a imposé le respect.
Ce mercredi, il prendra le monticule pour sa troisième titularisation. Son ERA ? 3.73. Sa fiche ? 2-0. Sa confiance ? palpable. Le droitier de 27 ans, passé par Seattle University, n’a jamais affronté les Twins. Mais il a déjà bluffé bien des observateurs. Et surtout, il a offert à Skip Schumaker une carte inattendue à jouer dans une rotation trop souvent déplumée par les blessures.
Woods Richardson : talent brut, mission périlleuse
Côté Twins, c’est Simeon Woods Richardson qui tentera de calmer l’incendie floridien. Le problème, c’est qu’à l’extérieur, le jeune lanceur texan est loin d’être à son aise. Une fiche de 1-5 en six starts loin du Target Field, avec une ERA de 5.13 : ça pique.
Le potentiel est là, on le sait. Drafté au deuxième tour en 2018, médaillé d’argent aux JO de Tokyo, le droitier de 24 ans est encore un projet en construction. Mais ce mercredi, pas le temps pour les plans de carrière. Il faudra stopper un lineup de Miami qui respire la confiance, et affronter une ambiance qui promet d’être électrique. Bon courage.
Miami : et si c’était leur moment ?
Qu’on se le dise : les Marlins ne sont plus là pour faire de la figuration. Cette série de huit victoires n’est pas un simple feu de paille. C’est le fruit d’un collectif qui commence à croire en lui, d’un staff qui fait les bons choix, et d’un timing qui pourrait bien changer la donne dans la National League.
Un neuvième succès de rang ce soir, et Miami égalerait le record de la franchise. Mais au-delà du chiffre, c’est la manière qui impressionne. Des victoires serrées, des coups de canon au bon moment, un bullpen solide, une défense qui répond présente… Et un public qui revient, lentement mais sûrement, sentir que quelque chose se passe.
Crédit photo : Jasen Vinlove/Miami Marlins/Getty Images
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