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Wimbledon - Gaël Monfils : « La défaite ? Je l'oublie en une minute, et je construis des mondes en Lego avec ma fille ! »

Wimbledon – Gaël Monfils : « La défaite ? Je l’oublie en une minute, et je construis des mondes en Lego avec ma fille ! »

Gaël Monfils, l’art de perdre sans y laisser son âme

À 37 ans, Gaël Monfils n’a plus rien à prouver à personne. Ni à ses adversaires. Ni au public. Et surtout pas à lui-même. Interrogé en marge de Wimbledon, le Français a livré un moment de vérité brute. Une confession sans masque, comme lui seul en a le secret. Pour Monfils, perdre un match de tennis n’a jamais été un traumatisme. Aujourd’hui, c’est à peine une virgule dans la phrase de sa vie. “Ça me glisse dessus”, balance-t-il avec cette nonchalance presque poétique qui le caractérise.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas du je-m’en-foutisme. Ce n’est pas un joueur qui se laisse porter par la fin de carrière, le sourire béat et les jambes en coton. Non. C’est toujours un compétiteur. Toujours. “Je me donne à 100 %”, insiste-t-il, droit dans ses baskets. La différence, c’est que l’obsession du résultat ne dicte plus sa paix intérieure. Gagner, perdre… ça ne l’empêche plus de dormir. Ni de jouer aux Lego avec sa fille une heure plus tard.

L’élégance d’un mental apaisé

Ce que Monfils a trouvé, c’est ce que tant de champions cherchent encore : la paix avec eux-mêmes. “Je n’ai aucun problème avec la défaite”, dit-il, et dans sa bouche, ça sonne vrai. Pas comme un discours de façade. Comme une forme de sagesse. Un recul conquis à la sueur de milliers de matchs, de blessures, de retours et de désillusions.

On parle souvent de mental dans le sport. Du fameux “killer instinct”, de la rage de vaincre. Monfils, lui, cultive autre chose. Une force tranquille. Il ne s’effondre pas quand il passe à côté. Il n’en fait pas une tragédie grecque. Et c’est là, peut-être, qu’il devient le plus inspirant. Parce qu’il montre qu’on peut être exigeant sans être torturé. Qu’on peut se battre sans se perdre.

Quand la paternité change le match

Le vrai tournant, il ne vient peut-être pas d’un changement de coach, d’un déclic tactique ou d’une retraite programmée. Il vient d’elle. De sa fille. Depuis qu’il est papa, Monfils joue aussi pour autre chose. Et surtout, il ne joue plus contre lui-même. “Une minute après la fin d’un match, je suis en train de jouer au Lego avec elle”, raconte-t-il, le regard doux, presque attendri.

Ce n’est pas une pirouette. C’est une révolution intérieure. Ce moment où l’égo s’efface un peu pour laisser place à l’essentiel. Où l’on comprend que la vraie victoire, ce n’est pas un ace sur balle de break. C’est un sourire partagé sur un tapis de jeu. Un regard complice après une journée dure. Ce genre de détails qui ne valent pas de points ATP, mais qui font tenir debout.

L’envie est là, mais la vie aussi

Monfils est clair : il n’est pas venu à Wimbledon en touriste. Il ne prend pas son statut à la légère. “Je ne la quitte pas [sa fille] non plus pour venir ici faire le branquignol”, lâche-t-il, franc comme toujours. Son message est limpide : il respecte trop le sport, et surtout ceux qui le regardent, pour jouer sans y croire.

Mais ce respect n’exige plus qu’il se mutile mentalement en cas de revers. Il a simplement compris que la vie ne se joue pas en trois sets gagnants. Et que parfois, il vaut mieux perdre un match, mais gagner du temps avec ceux qu’on aime. Ce genre de philosophie ne fera peut-être pas de lui un favori à Wimbledon, mais elle en dit long sur le bonhomme.

Monfils, miroir d’un tennis plus humain

Dans un monde où chaque défaite est disséquée comme une affaire d’État, où la moindre baisse de régime fait naître des tweets acerbes, Monfils offre un contre-modèle. Un vent d’air frais. Il rappelle qu’un joueur reste un homme. Qu’un court de tennis n’est pas une arène où l’on doit sacrifier sa santé mentale au nom du spectacle.

Gaël Monfils n’est plus ce prodige qu’on attendait de voir gagner un Grand Chelem. Il est devenu bien plus que ça. Un homme libre, qui joue pour l’amour du jeu, sans chaînes ni poison. Et si c’était ça, au fond, sa plus grande victoire ?

Crédit photo : Instantennis

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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