Les Bucks jouent la montre avec Jackson : calcul ou confiance ?
Ils auraient pu couper. Ils ont choisi de temporiser. À Milwaukee, on parle souvent de Giannis, un peu de Middleton, parfois de Dame. Mais le nom d’Andre Jackson Jr. n’a rien d’anodin dans les couloirs du Fiserv Forum. Et cette semaine, un petit geste en coulisses a parlé bien plus fort qu’il n’y paraît.
Selon The Athletic, les Bucks et Jackson ont trouvé un terrain d’entente pour repousser la date de garantie du contrat de l’arrière pour la saison 2025-2026. Initialement, la franchise devait prendre une décision ferme avant ce lundi. Finalement, pas de coupure, pas d’engagement complet non plus mais un compromis malin : une partie de son contrat, qui s’élève à 2 221 677 dollars, est désormais garantie.
La date exacte du couperet ? Encore inconnue. Mais ce qui est clair, c’est que Milwaukee ne veut ni dire adieu trop vite… ni s’enchaîner les yeux fermés.
Un rôle discret, mais pas effacé
Andre Jackson Jr., c’est ce type de joueur que les fans casuals oublient, mais que les vrais savent apprécier. Drafté au second tour en 2023, tout droit sorti de l’antre défensive de UConn, le bonhomme a disputé 67 matchs cette saison, dont 43 en tant que titulaire. Rien que ça.
Ses stats ne font pas tourner les têtes : 3,4 points, 2,7 rebonds, 1,2 passe en 14,6 minutes mais ce serait manquer le sujet que de s’arrêter là. Jackson, c’est l’huile dans l’engrenage. Il ne force rien (2,9 tirs tentés par match), mais il fait souvent les bonnes choses au bon moment. Un shoot propre à 47,7 %, un sens du placement, une intensité défensive qui colle à la peau.
Et puis, surtout, une polyvalence qu’on ne voit pas toujours sur la feuille. Arrière ? Ailier ? Switch défensif ? Oui, oui et oui.
Le move des Bucks, entre stratégie et foi
Décaler cette fameuse date de garantie, ce n’est pas un caprice contractuel. C’est un signal. Les Bucks veulent garder la main sur la manette, garder de la flexibilité sur leur roster tout en gardant Jackson dans leur viseur. Une sorte de wait and see, mais version NBA : « On t’aime bien, mais on doit d’abord finir de faire nos courses. »
Avec un roster déjà dense, Milwaukee ne peut pas se permettre de valider des contrats à l’aveugle. Et pourtant, ils ne veulent pas non plus laisser filer un profil rare : jeune, discipliné, malléable. Le genre de gars que les contenders aiment avoir sur le banc… ou sur le terrain quand ça chauffe.
Jackson, pas encore une pièce maîtresse… mais un chaînon solide
Il ne sera probablement jamais une star. Mais il a tout pour devenir ce type de joueur qui gagne ta confiance en avril et que tu alignes sans trembler en mai. Et à Milwaukee, où les fenêtres de tir commencent à se réduire, ce genre de profil prend de la valeur. Il est sous contrat jusqu’en 2027, avec une option d’équipe pour la dernière année. Traduction : les Bucks gardent le contrôle.
Et ça, c’est souvent un signe qu’on croit au potentiel. Pas au potentiel « highlight », mais à celui qui construit les vrais effectifs compétitifs.
Alors non, cette histoire n’a pas de quoi faire les gros titres de SportsCenter. Mais elle en dit long sur les coulisses de la NBA moderne. Sur la finesse des décisions. Et sur le fait que, parfois, repousser une date, c’est tout sauf un ajournement. C’est une déclaration.
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