Boston en mode rouleau compresseur
Il y a des séries qui s’enchaînent sans qu’on s’en aperçoive, comme un ciel qui vire doucement à l’orage. Et puis il y a celles qui claquent comme un coup de tonnerre. Celle que sont en train de vivre les Red Sox appartient clairement à la deuxième catégorie. Quatre victoires d’affilée, une attaque en feu, des rookies qui n’ont peur de rien, et une ambiance qui donne des envies de mois d’octobre.
Dans leur série contre les Colorado Rockies, Boston n’est pas simplement en train de gagner. Ils écrasent. Ils dictent le tempo, imposent leur rythme, balancent des bombes dans les tribunes et courent les bases comme si la saison entière se jouait maintenant, tout de suite. Et si l’adversaire n’est pas le plus redoutable du moment, les Sox, eux, jouent comme s’ils avaient les Yankees en face.
Roman Anthony, 22 ans, toutes ses dents et aucun doute
Le gamin a une gueule de lycéen et le swing d’un vétéran. Roman Anthony, 24 matchs seulement au compteur dans la grande ligue, mais déjà des statistiques qui forcent le respect : 22 points, 6 home runs, et un calme glacial au bâton. Face aux Rockies, il a dégainé trois coups sûrs, tous dans des moments chauds, tous avec l’assurance d’un type qui sait très bien ce qu’il fait.
« C’est amusant de gagner », a-t-il lâché après la rencontre. Ouais, Roman, on veut bien te croire. Quand tu tapes .400 sur les neuf derniers matchs, la vie doit effectivement être plutôt sympa.
Mais ce qui bluffe, au-delà des stats, c’est l’attitude. Le regard. Ce mélange de fougue et de sang-froid qui fait les grands. Il ne joue pas comme un rookie. Il joue comme un mec qui veut marquer son territoire, et qui commence sérieusement à le faire.
Un collectif en fusion
Autour d’Anthony, les autres n’ont pas décidé de rester spectateurs. Ceddanne Rafaela continue sa belle montée en puissance, avec une présence défensive qui rassure et des passages au bâton qui font avancer les choses. Romy Gonzalez, lui, joue comme un joker qu’on ne voulait pas forcément utiliser, mais qui fait tout péter une fois sur le terrain.
L’alchimie est là. Ça se voit, ça se sent. Le dugout est vivant, les sourires sont francs, et Alex Cora, pourtant d’habitude mesuré, commence à lâcher quelques signes de satisfaction visibles. Ce n’est pas encore les playoffs, non. Mais ça y ressemble. Et pour une équipe qui sortait d’un printemps en dents de scie, voir cette machine tourner à plein régime fait un bien fou.
Attention, sérieuse montée en température
On pourrait se dire que tout ça, c’est juste une bonne série contre une équipe plus faible. C’est vrai. Les Rockies ne sont pas le test ultime. Mais il ne faut pas sous-estimer l’importance de ces matchs-là.
Et surtout, Boston ne se contente pas de gagner. Ils écrasent. 214 points en neuf matchs, 23 home runs. On n’est pas sur une série de petites victoires à l’arraché. On est sur un message envoyé à toute la ligue : les Red Sox sont là, et ils n’ont pas l’intention de regarder les autres danser en octobre.
Prochain arrêt : confirmation
Reste maintenant à voir si cette énergie peut survivre à des adversaires plus coriaces. Le calendrier reste encore relativement clément pendant quelques jours, mais les grosses cylindrées arrivent vite. On pense notamment aux Rays, aux Astros, et bien sûr aux Yankees.
Mais pour l’instant, Boston fait ce que les bonnes équipes font : battre ceux qu’il faut battre, et le faire avec autorité. Si cette dynamique continue, si Anthony garde son mojo, si le vestiaire reste connecté… alors oui, les Red Sox peuvent sérieusement viser haut.
En attendant, les fans se régalent. Le Fenway Park vibre, les hot dogs passent mieux, et les balles volent haut. L’été à Boston, quand les Sox gagnent, c’est toujours un peu plus beau.
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