Brook Lopez chez les Clippers : mission dernière bague
Il aurait pu se laisser porter. Prendre un contrat tranquille, jouer les mentors en fin de banc, enchaîner les DNP dans un vestiaire pépère. Mais non. À 37 ans, Brook Lopez a encore les crocs. Et il vient de le prouver en signant chez les Clippers avec un seul objectif en tête : le titre, ou rien.
« Quand les Clippers m’ont appelé, j’ai tout de suite senti que ça avait du sens », a-t-il lâché.
« Ce groupe est blindé de talent. Des Hall of Famers, des All-Stars, des jeunes qui montent… et mon gars Zubi ! »
L’ancien Buck sait que le temps joue contre lui. Alors tant qu’il a encore du jus, il veut s’en servir là où ça peut vraiment compter.
Le retour du prince de L.A.
Pour Lopez, c’est un peu le come-back du fils prodigue. Né à North Hollywood, passé par les Lakers le temps d’une saison oubliée, le pivot All-Defensive Team 2023 remet les pieds à la maison. Et il ne vient pas en touriste.
« J’ai grandi ici. Je sais ce que ce maillot représente. Maintenant, j’ai envie d’y gagner. »
Il arrive dans un effectif qui, sur le papier, fait peur. Kawhi Leonard. Paul George. James Harden. Russell Westbrook. Ivica Zubac. Et maintenant, Brook Lopez pour cadenasser la raquette.
Un fit défensif qui fait saliver
Pas besoin de faire un dessin : Lopez + Zubac = muraille. L’un protège l’arceau comme un dragon sur son trésor, l’autre nettoie les planches et pose des écrans à faire tomber un tramway.
« On se complète parfaitement », glisse Lopez avec le sourire.
« Défensivement, on va verrouiller. Offensivement, je vais lui laisser tout l’espace qu’il veut pour briller. »
Et s’il y a bien un domaine où Brook Lopez reste élite, c’est celui-là : le spacing. 37,3% à trois points l’an dernier. Presque 2 contres par match. Le mec est un métronome.
Encore solide, malgré le poids des années
À 37 balais, on pourrait croire à une pré-retraite. Mais Lopez, c’est tout sauf une relique. L’an passé ? 80 matchs. 31,8 minutes par soir. 13 points. 5 rebonds. 1,9 contre. À 50% au tir.
Du béton armé.
Les Clippers n’ont pas hésité à lâcher 18 millions sur deux ans via leur mid-level exception. Ce n’est pas un move nostalgique. C’est un pari lucide sur un vétéran qui peut encore faire la différence.
Sixième homme, starter, closer ? Peu importe.
Brook s’en fout de savoir à quel moment il rentre. Il veut juste peser. Peu importe le rôle. Lui, c’est l’anti-diva.
« Je veux aider à gagner. Peu importe si je suis sur le terrain au début, au milieu ou à la fin. Mon boulot, c’est de faire en sorte qu’on gagne ce foutu match. »
Dans une NBA où les égos prennent souvent toute la lumière, Lopez reste un modèle de professionnalisme. Et c’est exactement ce dont les Clippers avaient besoin.
Brook Lopez ne vient pas chercher un dernier contrat. Il vient chercher un dernier chapitre.
Peut-être même le plus beau.
Et s’il le décroche à Los Angeles, chez lui, dans le rôle du soldat vétéran qui apporte la touche finale à une dynastie ratée… alors cette histoire pourrait bien devenir légendaire.
Crédit photo : Getty Images
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