Joe Mazzulla et Jordan Walsh : une expulsion, un message, et un coach qui aime quand ça chauffe
Même à des milliers de kilomètres de Las Vegas, Joe Mazzulla a encore réussi à faire passer un message. Loin du banc des Celtics pendant la Summer League, le coach au regard d’acier a vu l’un de ses jeunes protégés péter les plombs… et il n’a pas bronché. Pire : il a presque applaudi.
Un shoot, un contact, un dérapage
On joue le deuxième quart-temps, il reste moins de quatre minutes. Jordan Walsh file en contre-attaque, termine au cercle malgré une faute rugueuse d’Erik Stevenson, ancien de Cholet. Le genre de contact qui réveille les vieux réflexes. Walsh se relève, chauffe son vis-à-vis, et bam : première technique. Rien de grave jusque-là.
Sauf que le rookie des Celtics n’en reste pas là. Sur l’action suivante, il s’en prend cette fois à Pelle Larsson, deux coups d’épaule bien sentis après le coup de sifflet. Résultat : deuxième faute technique, direction les vestiaires. Expulsé en Summer League. Un fait assez rare pour être noté, dans une compétition où les arbitres laissent souvent passer les excès d’enthousiasme. Là, pas de passe-droit.
“C’était stupide.”
Walsh n’a pas tourné autour du pot en conférence de presse. “C’était immature de ma part. J’avais oublié que j’avais déjà une technique. Et puis bon… en NBA, personne ne pousse vraiment. J’avais aucune raison de faire ça.” Pas de langue de bois. Juste un jeune joueur qui apprend, parfois dans la douleur.
Il s’est ensuite dirigé vers les tribunes, où Brad Stevens et Bill Chisholm, les têtes pensantes de Boston, avaient assisté à la scène. Il est allé leur parler. S’excuser. Tête basse. Professionnel.
Un texto signé Mazzulla
Dans le vestiaire, téléphone en main, un message claque sur l’écran de Jordan Walsh. C’est Joe Mazzulla. Pas un sermon. Pas un rappel à l’ordre. Juste du soutien. Et un brin d’ironie : “J’ai aimé ce que j’ai vu.” Sourire en coin chez Walsh, un peu crispé. Mais touché. Parce que le message est clair : ce que Mazzulla veut, ce ne sont pas des enfants sages. Ce sont des chiens de garde.
Coach Joe ou le goût du feu
Depuis qu’il a pris les commandes des Celtics, Joe Mazzulla cultive une culture : celle de l’intensité. De l’impact. De la confrontation. Il aime les mecs qui mordent. Ceux qui se trompent, mais qui y vont à fond. Alors oui, Walsh s’est laissé emporter. Oui, il a été trop loin. Mais au fond, Mazzulla a vu ce qu’il voulait voir : un joueur avec du feu dans les veines.
Pour Jordan Walsh, cette expulsion est peut-être le coup de pied au cul nécessaire. Un rappel que l’intensité, oui, mais canalisée. Gérée. Transformée. Et si le gamin comprend la leçon, il pourrait bien devenir exactement le type de joueur que Mazzulla adore : un guerrier imparfait, mais toujours engagé.
Crédit photo : On3
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