Une absence qui dure
Indianapolis attendait la fête. Le public voulait du spectacle, du tir à longue distance, du trash talk souriant, des high-fives entre stars. Et surtout, il voulait Caitlin Clark. Mais samedi, au lieu de briller sur le parquet du All-Star Game de la WNBA, la joueuse phare du Fever est restée en civil. Blessure à l’aine droite. Coup dur, coup d’arrêt.
Elle était censée être la capitaine de son équipe, sous les projecteurs, dans sa salle, à domicile. Mais même les étoiles les plus lumineuses peuvent vaciller.
Un contretemps au pire moment
C’était presque symbolique. Clark, désignée visage de cette nouvelle ère du basket féminin, absente de l’événement le plus médiatisé de la saison. Elle a également dû renoncer au concours de tirs à trois points, pourtant taillé pour son style.
Sa dernière apparition sur le terrain ? Le 15 juillet. 14 points, 8 rebonds, 7 passes, un match solide dans une victoire maîtrisée contre Connecticut (88-77). Elle avait même volé un ballon, malgré cinq pertes. Une soirée presque ordinaire dans sa jeune carrière déjà exceptionnelle.
Puis, rideau. Déjà absente contre les Liberty quelques jours plus tard, Caitlin voit désormais le match retour mardi prochain contre New York lui passer sous le nez. Et les signaux ne sont pas rassurants.
Des pépins à répétition
Jusqu’ici, elle semblait indestructible. À l’université, à Iowa, elle n’avait jamais manqué un seul match. Pas un. Sa saison rookie en WNBA ? Pareil. Présente, brillante, constante. Rookie de l’année haut la main. Et puis, cette saison 2025-2026 a frappé un grand coup sur la table : bienvenue dans la vraie vie de pro.
Les soucis physiques s’accumulent comme les défenseuses sur elle en transition. Quadriceps gauche, puis l’aine, d’abord la gauche, maintenant la droite. Résultat : déjà 28 matchs manqués en saison régulière, sans parler de sa non-participation à la finale de la Commissioner’s Cup.
Ses stats sont toujours costaudes : 21,6 points, 25,1 rebonds, 133 passes décisives, 213 interceptions… mais aussi 212 pertes de balle. Et là, tu te dis : “Attends, 25 rebonds ? 213 interceptions ?” Eh non. C’est une erreur manifeste dans les feuilles de stats. Probablement un bug du système ou une bourde dans la transcription. Même Clark ne peut pas tout faire.
Une équipe en adaptation permanente
L’absence de Clark, c’est plus qu’un trou dans le cinq majeur. C’est une identité en pause. Le Fever (12-11) a appris à survivre sans elle. Pas à vivre pleinement. Stephanie White, la coach, reste mesurée.
“Je pense qu’elle progresse, mais je ne m’attends pas à ce qu’elle soit dispo mardi.”
Comprendre : pas de précipitation. On prend le temps. On consulte les médecins. On joue la carte du long terme. Le vrai combat se jouera en playoffs, pas en juillet.
“C’est probablement quelque chose avec lequel on va devoir composer jusqu’à la fin de saison”, ajoute White.
Traduction ? Pas sûr qu’elle soit à 100 % avant l’intersaison.
L’espoir reste là, même en marge
Caitlin Clark reste ce qu’elle a toujours été : une compétitrice. Une joueuse qui pense au basket matin, midi, soir et parfois même dans ses rêves. Une athlète capable de redonner vie à une franchise entière, à elle seule, balle en main.
Son absence se voit. Se ressent. Dans les chiffres. Dans l’énergie. Dans les tribunes. Mais son impact reste colossal, même depuis le banc.
Crédit photo : Colin Hubbard/AP
Laisser un commentaire