Ricky Rubio : retour au bercail ?
Il y a un an, ça ressemblait à une douce nostalgie. Une rumeur lancée au détour d’une interview, un fantasme de supporter. Ricky Rubio, de retour à Badalone ? Trop beau pour être vrai. Et pourtant, douze mois plus tard, les signes s’alignent. L’enfant prodige de La Penya pourrait bien retrouver le parquet du Pavelló Olímpic, là où tout a commencé. Pas pour une tournée d’adieu, non. Pour rejouer. Pour de vrai.
Un dîner qui en dit long
Ce n’est pas encore signé. Mais quand on voit Rubio attablé avec Jordi Martí et Dani Miret, directeur sportif et coach du Joventut, dans un resto discret de la banlieue barcelonaise, difficile de croire à une simple retrouvaille amicale. Le lendemain, rebelote, cette fois avec Tomàs Dagà, le boss des investisseurs du club. Trois rendez-vous en deux jours, ça commence à ressembler furieusement à une négociation. Et pas juste pour un poste d’ambassadeur.
Le gosse de 14 ans devenu icône
Rubio, c’est ce gamin qui a cassé tous les codes. À 14 ans et 11 mois, il foulait le parquet de Liga ACB avec l’assurance d’un vétéran. Pas juste pour faire le nombre. Pour jouer. Pour dominer. À Badalone, il est passé du statut de phénomène local à celui de joyau national. En quatre saisons, il a écrit ses premières lignes de légende avant de filer au Barça, puis de faire le grand saut vers la NBA. Mais son empreinte, elle, est restée ancrée au cœur du club. Et dans celui des fans.
Une parenthèse NBA, une pause, puis l’appel du sol
Rubio a connu l’Amérique, ses lumières, ses blessures, ses résurrections. Minnesota, Utah, Phoenix, Cleveland… Le meneur a tout vu, tout vécu. Il a distribué des caviars, défendu dur, encaissé les critiques, les blessures, les louanges. Puis un jour, il a appuyé sur pause. La saison 2024-25, il l’a passée loin du bruit. Loin du ballon. Pour se retrouver, sans doute. Pour souffler, sûrement. Mais il suffit de le regarder aujourd’hui pour comprendre que le feu ne s’est jamais éteint.
Badalone en quête de flamme
Le Joventut n’est pas à la dérive, mais il cherche un souffle nouveau. Une identité plus forte. L’an dernier, l’équipe a terminé 6e de Liga ACB. Correct. Pas transcendant. Et puis l’élimination sèche en quarts face à Tenerife a laissé un goût amer. Rubio, dans ce contexte, ce serait bien plus qu’un nom clinquant sur une feuille de match. Ce serait un symbole. Une boussole. Un leader. Et oui, un vrai booster d’ambition.
Des mains qui savent toujours faire jouer
Ceux qui doutent encore n’ont qu’à revoir ses dernières saisons NBA. Ricky n’était peut-être plus le plus rapide, ni le plus spectaculaire. Mais sa vista restait intacte. Ses passes, toujours télécommandées. Son jeu, intelligent, limpide, généreux. En Liga ACB, même avec un demi-pas en moins, il peut encore faire un carnage. Distribuer. Poser le tempo. Élever ses coéquipiers. Et dans un championnat qui valorise le collectif, il pourrait redevenir une pièce maîtresse.
Le timing parfait
Il y a dans cette possible réunion un parfum de logique, presque de destin. Le club a besoin de repères. Rubio, lui, cherche une aventure qui a du sens. Et ce retour, s’il se confirme, serait l’un de ces moments rares où le basket dépasse le simple sport. Une histoire de fidélité, de racines, de passion.
On y est presque. Le public retient son souffle. Les discussions avancent. Et si tout se passe comme prévu, le numéro 9 pourrait bientôt rechausser ses sneakers là où tout a commencé. Pour un dernier chapitre. Ou peut-être le plus beau.
Crédit photo : Getty Images
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