Tallon Griekspoor bouscule les codes
Dans un monde où les Grands Chelems dictent le tempo de toute une carrière, Tallon Griekspoor vient de faire voler en éclats une norme bien ancrée. Le Néerlandais, actuellement 27e mondial, a lâché une bombe tranquille au micro d’un podcast local. Pas de clash, pas de buzz à l’américaine. Juste une déclaration cash qui fait réfléchir : les tournois ATP 250, c’est ça sa priorité.
Une trajectoire qui détonne
Pas besoin de chercher midi à Roland-Garros. Pour Griekspoor, le succès ne passe pas nécessairement par une deuxième semaine à Wimbledon ou un exploit sur le central de Melbourne. Ce qu’il veut, ce sont des titres. Des coupes. Peu importe leur taille. “Je préfère remporter un ATP 250 la semaine d’avant plutôt que de bien me préparer pour un Grand Chelem”, a-t-il lâché, sans trembler, comme on claque un ace sur balle de break.
Et il ne s’agit pas d’un manque d’ambition. C’est un choix assumé, réfléchi, presque stratégique. Là où d’autres courent après la postérité, Tallon vise l’efficacité. Là où certains rêvent d’une photo dans les couloirs de l’US Open, lui veut remplir son armoire à trophées.
Le succès vu autrement
“À la fin, on regardera mon nombre de titres”, insiste-t-il. Et il n’a peut-être pas tort. L’histoire du tennis est pleine de joueurs qui ont brillé sans jamais atteindre une finale de Grand Chelem. Les palmarès ne mentent pas. Les souvenirs s’estompent, les trophées restent.
Son discours renverse la logique dominante. Il ne cherche pas à être dans la lumière quatre fois par an. Il veut briller toute l’année, et gratter des points là où beaucoup snobent les tournois. Et si c’était là, la vraie longévité ?
Un choix risqué, mais calculé
Évidemment, ce genre de position ne plaît pas à tout le monde. Les puristes grinceront des dents. Les commentateurs y verront un manque d’ambition. Mais Griekspoor s’en moque. “Je ne vais pas m’attarder sur ma défaite au premier tour de Wimbledon face à Brooksby”, dit-il. Tout est dit.
Il ne fuit pas les défis, il choisit ses combats. Et dans un circuit aussi dense que l’ATP, où la moindre semaine off peut coûter cher, ce choix peut faire sens. Il préfère mettre ses billes là où il a les meilleures chances de gagner.
L’effet boomerang dans le circuit
Dans le microcosme du tennis, la sortie du Néerlandais a fait l’effet d’un lob gagnant. Certains applaudissent son honnêteté et son indépendance. D’autres le regardent de travers, comme s’il avait trahi un code tacite du circuit.
Mais au fond, Tallon ne fait que poser une question dérangeante : et si la gloire ne passait pas que par les Grand Chelems ?
L’avenir lui donnera-t-il raison ?
Griekspoor ne veut pas être le figurant d’un tableau prestigieux. Il veut en être l’acteur principal, même sur les scènes secondaires. Et si, dans dix ans, il affiche une belle collection de titres ATP et un classement solide, qui pourra vraiment lui reprocher sa vision ?
Une chose est sûre : dans un monde souvent formaté, son audace fait du bien. Et elle rappelle une vérité simple, mais trop souvent oubliée dans le sport de haut niveau : il n’y a pas une seule manière de réussir.
Crédit photo : Jayne Kamin-Oncea/IMAGN IMAGES/Presse Sports
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