- 1 Jared Butler, nouveau pari des Suns : talent oublié ou coup de génie ?
- 2 Un nom, des promesses, et une trajectoire cabossée
- 3 Philadelphie, 28 matchs, 17 titularisations, et un CV relancé
- 4 Phoenix, terre de revanche
- 5 Goodwin en bonus, et l’arrière-garde s’épaissit
- 6 Butler, le joueur que tu oublies… jusqu’à ce qu’il te plante 18 points en sortie de banc
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Jared Butler, nouveau pari des Suns : talent oublié ou coup de génie ?
Loin des projecteurs et des signatures clinquantes, les Phoenix Suns viennent de faire un move discret, presque furtif. Un contrat d’un an, un joueur sans hype, une annonce qui ne fera pas la une de First Take. Et pourtant, cette signature de Jared Butler pourrait bien valoir plus qu’un simple fond de tableau de free agency.
Butler n’est pas un inconnu. Ce n’est juste plus un nom qui fait vibrer les timelines NBA. Mais si Phoenix mise sur lui aujourd’hui, ce n’est pas un hasard. C’est peut-être même un joli coup d’anticipation.
Un nom, des promesses, et une trajectoire cabossée
Souvenez-vous. Jared Butler, c’est d’abord un monstre à Baylor. Un champion NCAA 2021, MVP du Final Four, et un combo guard au QI basket affûté comme un step-back de Steph. Ce genre de joueur qui ne sursaute pas sous la pression, qui sent le jeu, et qui vous claque des gros tirs au moment où il faut calmer la tempête.
Drafté en 40e position par Utah cette même année, sa carrière NBA a d’emblée été freinée par une alerte médicale pré-draft. Rien de rédhibitoire, mais assez pour faire glisser son nom au second tour. Depuis ? Des bouts de saison ici et là : Jazz, Thunder, Wizards, Sixers… aucune vraie maison, mais toujours des éclairs.
Philadelphie, 28 matchs, 17 titularisations, et un CV relancé
Arrivé à Philly en février dernier, Butler a enfin eu sa chance. Et il l’a prise. En 28 matchs, dont 17 comme titulaire, il a tourné à 11,5 points, 4,9 passes, avec des pourcentages propres (42,6 % au tir, 35,2 % à 3 points, 87 % aux lancers). Rien de transcendant sur le papier, mais suffisant pour rappeler à tout le monde que ce mec peut jouer. Et même jouer juste.
La surprise ? Les Sixers ne lèvent pas son option à 2,35 millions. Ils ont des raisons — cap space, priorités, flexibilité — mais le timing reste curieux pour un joueur en pleine montée.
Phoenix, terre de revanche
Et là, boom. Les Suns rappliquent. Sans tambours, ni trompettes. Un an, sans pression. Ils testent. Ils observent. Mais surtout, ils parient. Parce que Jared Butler, dans le bon système, peut être bien plus qu’un bouche-trou dans la rotation.
Avec Bradley Beal et Devin Booker souvent ball-dominants, Phoenix avait besoin d’un back-up capable de gérer la balle, mais aussi d’exister sans. Un mec intelligent, capable de défendre, de scorer ponctuellement, et surtout : de ne pas flinguer le rythme quand les stars sortent.
Butler peut faire ça. Mieux : il sait jouer avec des stars. C’est tout ce qu’il a fait à Baylor. Et ça change tout.
Goodwin en bonus, et l’arrière-garde s’épaissit
Dans le même souffle, les Suns récupèrent Jordan Goodwin des waivers des Lakers. Deux guards, deux contrats abordables, deux profils différents. Mais une même direction : celle d’un banc plus jeune, plus actif, plus solide défensivement.
Avec 18 joueurs sous contrat (dont trois two-ways), Phoenix arrive au camp d’entraînement armé, avec des options à chaque ligne. Et dans cette profondeur retrouvée, Jared Butler a une vraie carte à jouer. Il est jeune (24 ans), motivé, et a enfin une stabilité minimale pour s’exprimer.
Butler, le joueur que tu oublies… jusqu’à ce qu’il te plante 18 points en sortie de banc
Phoenix n’a pas signé un All-Star. Ils n’ont pas fait sauter la banque. Ils ont pris un pari. Mais un pari intelligent, réfléchi, presque vintage dans une NBA obsédée par les coups d’éclat.
S’il explose ? Génie.
S’il échoue ? Faible coût, aucune perte.
Mais s’il devient ce back-up fiable qu’il a le potentiel d’être, les Suns auront peut-être trouvé le steal discret de l’été.
Crédit photo : Kyle Ross/Imagn Images
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