Indiana brille malgré l’absence de sa star
Un Fever sans sa meneuse vedette, en déplacement à Seattle, face à un Storm revanchard et accroché ? L’équation semblait délicate. Et pourtant. Indiana a encore frappé. Cinquième victoire d’affilée, 78-74, dans une salle où le Fever s’était déjà imposé un mois et demi plus tôt. Rien n’est laissé au hasard : cette équipe, aujourd’hui, a du caractère, du répondant, et une vraie gueule de contender.
Pas besoin de star pour faire le show. Indiana a sorti une masterclass collective, un match cousu main, équilibré, intense. Et surtout, une gestion des temps faibles comme rarement vue dans cette ligue. Ce Fever-là ne tremble plus. Il avance.
Un collectif au service de l’impact
Pendant 35 minutes, Indiana a roulé sur son sujet. Natasha Howard a allumé la mèche, mode sniper activé : 21 points, 10/12 au tir. Une prestation clinique. Sans bavure. À ses côtés, Aliyah Boston a fait ce qu’elle fait de mieux : dominer la raquette avec élégance. 16 points, 12 rebonds, quelques scotchs, et une présence qui pèse à chaque possession.
Sophie Cunningham, en mode artilleuse, sort un 4/5 derrière l’arc qui fait mal. Aari McDonald, elle, n’a pas besoin de scorer pour peser : 9 points, 9 passes, et une sérénité bluffante à la mène. Mention spéciale aussi pour le coaching, qui a su composer avec une Kelsey Mitchell méconnaissable (3/16 au tir, 9 points), sans jamais perdre le contrôle du tempo.
Un match entre les mains… puis entre les dents
Indiana a tout de suite posé ses jalons. Un 8-2 en ouverture, un 8-0 juste avant la pause, et une avance méritée à la mi-temps (34-42). Seattle, à la peine au shoot longue distance, subit les vagues. Gabby Williams et Nneka Ogwumike tentent de remettre un peu d’ordre, et y parviennent un temps.
Le Storm revient à quatre petits points (54-58) en début de dernier quart. Le public se réveille, les bancs s’animent, et on se dit que la tempête est proche. Spoiler : elle va venir. Mais pas tout de suite.
Un money time à couper le souffle
Indiana n’a pas attendu que le vent tourne pour frapper. Le trio McDonald-Howard-Boston déroule. En cinq minutes, les voilà à +12. Le match semble plié. Sauf que… Seattle, orgueilleux, se transforme.
Un 11-0 venu de nulle part, porté par Skylar Diggins à la récupération, et soudain, tout vacille. 72-73. Il reste moins de deux minutes. L’atmosphère est électrique.
Mitchell, malgré sa maladresse, trouve enfin la mire. Dominique Malonga lui répond. 74-77. La balle revient à Seattle. 5 secondes à jouer. Gabby Williams a la balle d’égalisation. Elle déclenche… fer.
Game over.
Indiana en mission, Seattle dans le doute
C’est ce genre de victoire qui construit une saison. Une victoire loin de chez soi, sans ta star, avec la pression d’un comeback dans les pattes. Indiana est solide, mentalement prêt, et surtout très bien coaché. Ce Fever-là est en train de muer, de sortir de son cocon. Pas encore favori ? Peut-être. Mais clairement une équipe que personne ne voudra croiser en playoffs.
À l’inverse, Seattle enchaîne une deuxième défaite consécutive. Et pas la plus rassurante. Trop d’imprécisions, un 0/5 à trois points dans le money time, et surtout un manque de lucidité dans les moments chauds. Face au leader Minnesota dans quelques jours, il faudra serrer les rangs.
Mais ce soir, les sourires sont côté Indiana. Une équipe qui gagne sans son leader, c’est une équipe qui apprend à ne dépendre de personne. Et ça, c’est peut-être le plus dangereux des signaux.
Crédit photo : Soobum Im/Getty Images
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