Une deuxième victoire en deux matchs de préparation
Après un premier succès face au Monténégro il y a quelques jour, l’équipe de France a maîtrisé son sujet face à la Grande-Bretagne (74-67) à Pau. Une victoire solide, pas toujours brillante, mais pleine d’enseignements avant l’EuroBasket 2025.
Un collectif bien soudé
Pas d’explosion offensive, mais un contrôle global. Les Britanniques ont résisté en première mi-temps, profitant de maladresses françaises sur la ligne (50 % aux lancers). Puis les Bleus ont serré les rangs, augmenté l’intensité défensive et trouvé des solutions collectives pour se détacher dans le deuxième quart.
Ce match n’était pas qu’une formalité : il a servi de laboratoire pour tester des rotations, poser des repères et évaluer la profondeur du groupe.
La jeunesse prend ses marques
Si Yabusele a assuré le rôle de leader avec autorité, derrière lui, un noyau jeune attire de plus en plus l’attention. Alexandre Sarr, intérieur mobile et dissuasif, continue de montrer pourquoi il est attendu comme l’un des visages du futur bleu après une première réussite face au Monténégro. Nadir Hifi, lui, injecte de la vitesse et de la créativité en sortie de banc, capable de casser un rythme en un éclair comblant ses lacunes défensives.
À leurs côtés, Zacharie Risacher apporte déjà sa lecture et sa justesse, sans chercher à en faire trop. Quelques tirs bien choisis, un positionnement toujours intelligent et une implication défensive qui ne passe pas inaperçue. D’un autre côté il semble que Frédéric Fauthoux ait trouvé son meneur titulaire dans la personne de Matthew Strazel qu’on a beaucoup vu diriger ses coéquipiers au cours des deux derniers matchs.
Ensemble, ils représentent cette nouvelle génération qui pousse derrière les cadres, avec l’envie non pas de patienter, mais de prendre leur part dès maintenant.
Ambiance globale et cap sur l’euro
Dans le vestiaire, ça parle fort, ça rigole, mais ça reste concentré. Les anciens briefent, les jeunes écoutent et rendent la pareille sur le parquet. Frédéric Fauthoux dose les minutes, ajuste les rôles, teste des associations pour que chacun trouve sa place avant le vrai coup d’envoi.
Ce match contre la Grande-Bretagne est un instantané intéressant : on voit déjà se dessiner les habitudes, les affinités sur le terrain. Hifi et Coulibaly aiment combiner sur demi-terrain, Sarr prend plaisir à défendre haut, Risacher n’hésite pas à couper dans le dos des défenseurs. Les automatismes arrivent, et ça se sent.
Des tests avant le grand saut
Mais l’EuroBasket, ce n’est pas la même limonade. Dans trois semaines, il faudra se coltiner l’Espagne, machine de guerre qui ne pardonne pas les baisses d’attention. Puis la Grèce, capable de détruire un plan de jeu en cinq minutes si on laisse Giannis s’emballer. Loin d’être des matchs “pour voir”, ce sont des tests grandeur nature pour affiner la mécanique tricolore.
Et derrière, Katowice. Le vrai rendez-vous. Les Bleus ne veulent pas juste être compétitifs, ils veulent s’installer comme une référence du basket continental. Avec les absences de cadres historiques, l’argument de la jeunesse n’est plus une excuse. Les Sarr, Hifi, Risacher et Strazel doivent déjà apprendre à porter la responsabilité d’un match.
À Pau, la France a prouvé qu’elle avait le réservoir, l’envie et l’état d’esprit. Maintenant, il faudra transformer ces ingrédients en quelque chose de plus grand. Les fondations sont posées. Le chantier est en cours.
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