Valentin Royer : l’étincelle française qui veut bousculer le top 100
Il a quitté Cincinnati avec une défaite, mais certainement pas la tête basse. Face à Karen Khachanov, 4-6, 6-7, Valentin Royer a montré qu’il n’était pas venu pour faire de la figuration. À 23 ans, le Français s’approche à grands pas du top 100 mondial et son ambition ne tient pas dans un simple classement ATP. Elle transpire dans ses mots, ses regards et chaque coup de raquette.
Un match perdu, un état d’esprit intact
Contre Khachanov, ce n’était pas la prestation de l’année, Royer le sait. « Ce n’était pas un grand match, mais beaucoup de joueurs réussissent à battre les meilleurs concurrents », lâche-t-il, lucide. Pas de lamentations, juste une lecture pragmatique. La défaite ne l’a pas entamé, au contraire. Elle semble même lui avoir donné plus de carburant pour la suite.
La route vers le top 100 n’a rien d’un boulevard. Elle est jonchée de joueurs affamés, d’expériences à encaisser et de détails à peaufiner. Mais Royer ne se démonte pas : « Pour l’instant, je ne suis pas dans le top 100, mais je recrute quelqu’un qui sera dans le top 10. La différence est insignifiante. On va donc faire un peu plus d’efforts. » Une manière de dire que la frontière entre les bons et les meilleurs se franchit avec de petits ajustements, mais une grande détermination.
Une vision claire, presque provocatrice
Valentin Royer n’est pas du genre à se cacher derrière des objectifs vagues. Il veut entrer dans l’élite et le dit sans détour : « Je me vois surtout dans le top 100. Je peux faire en sorte que quelqu’un comme Khachanov paraisse ennuyeux, mais aussi qu’un joueur classé 30e l’an dernier comme Sebastian Ofner semble à ma portée. »
Cette assurance n’est pas de la fanfaronnade gratuite. Elle repose sur une saison où le Français a multiplié les performances solides, parfois contre des adversaires mieux classés. Royer n’a pas peur des noms, il juge sur le jeu, point final.
Un vent nouveau pour le tennis français
Ces dernières années, le tennis tricolore a parfois semblé chercher sa relève. Avec Royer, il tient peut-être l’un de ses nouveaux visages. Sa progression, rapide mais construite, et son mental d’acier en font un joueur qui inspire. Pas seulement les spectateurs, mais aussi la génération montante qui le regarde comme un exemple de travail et de persévérance.
Cap sur le prochain chapitre
Aux portes du top 100, Royer ne veut pas simplement entrer, il veut y rester, grimper, et s’imposer comme un nom qui compte. Ce n’est pas seulement une ambition professionnelle : c’est un état d’esprit. Celui d’un joueur qui croit que chaque match, qu’il soit remporté ou perdu, est une marche de plus vers son sommet.
Le Français sait que la saison est longue, que les occasions se gagnent autant qu’elles se saisissent. Et à voir son regard après Cincinnati, il ne compte pas en laisser passer une seule.
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