Une soirée d’hommage
L’Accor Arena avait déjà des allures de fête avant même que le ballon ne soit lancé face à l’Espagne. Nicolas Batum et Nando De Colo, deux monuments du basket tricolore, ont reçu les applaudissements d’un public debout pour saluer leur carrière internationale. Un hommage simple mais puissant, qui a rappelé à tout le monde que la tunique bleue se transmet avec respect.
🇫🇷 Le bel hommage pour Nicolas Batum et Nando De Colo à l’Accor Arena 🤩
Nicolas Batum ➡️ 177 sélections / 2🥈 olympiques / 🥉 mondiale / 🥇, 🥈 et 🥉 européennes
Nando de Colo ➡️ 209 sélections / 2🥈 olympiques / 🥉 mondiale / 🥇, 🥈 et 🥉 européennes
Merci pour tout… pic.twitter.com/OsHYm5nZRV
— SPORTRICOLORE (@sportricolore) August 17, 2025
Et une fois l’émotion retombée, place au parquet. Face à l’Espagne, rivale de toujours, les Bleus ont souffert, douté, puis trouvé les ressources pour inverser le scénario et s’imposer 78-73. Une soirée à la fois souvenir et promesse.
Un départ à contretemps
Les premières minutes ont été brouillonnes. Pas seulement côté français. Alberto Abalde a quitté le parquet après un coup reçu, rapidement imité par Matthew Strazel, sonné lui aussi dans un contact. L’Espagne, elle, a gardé son cap. Les frères Hernangomez ont sorti le grand jeu : Juancho au dunk, Willy au scoring dans la peinture. Résultat, la Roja s’est envolée à +13 dès le premier quart. Les Bleus tentaient de jouer collectif, mais tout sonnait creux, trop à l’extérieur, pas assez dans le cœur du jeu. Le tableau de score ne mentait pas : 21-12 pour l’Espagne, et une impression de domination nette.
Yusta en feu, la France sous pression
La suite n’a pas rassuré. Entre les balles perdues (déjà 12 à la pause !) et le déficit d’agressivité, la France s’est enfoncée. En face, Santi Yusta a profité des espaces pour briller, enchaînant tirs et passes justes, parfaitement épaulé par Willy Hernangomez. La Roja a dicté le tempo, punissant chaque approximation. À la mi-temps, l’écart était sévère : 44-28. Les stats faisaient mal aux yeux : seulement trois lancers francs pour les Bleus, contre 17 pour l’Espagne. Un signe clair, presque une alerte rouge.
Strazel rallume la flamme
Il fallait un électrochoc, et il est venu de celui qu’on croyait KO. De retour après son coup, Matthew Strazel a réveillé tout le monde. Une interception, un service caviar pour Jaiteh, un drive agressif conclu avec la faute… et d’un coup, l’équipe a retrouvé son souffle. Dans son sillage, les Bleus ont durci le ton, couru plus fort, attaqué avec conviction. L’Espagne, surprise, a reculé. L’écart a fondu, la confiance est revenue. Et dans le money time, la bascule a eu lieu. La France, dominée pendant vingt minutes, a fini par retourner son rival, comme un boxeur qui encaisse trop mais trouve l’ouverture au moment parfait. Score final : 78-73.
Le DAGGER de Matthew Strazel pour sceller la remontada des Bleus face à l’Espagne 🤩#EuroBasket
pic.twitter.com/v15RDQlWe0— First Team (@FirstTeam101) August 16, 2025
Un test qui vaut cher
Ce n’était qu’un amical, certes. Mais ce genre de scénario colle à la peau, forge une équipe, crée des certitudes. Entre l’hommage aux légendes, les doutes du début et la révolte collective, les Bleus ont offert une soirée pleine de nuances. Pas parfaite, mais vivante. Et surtout victorieuse. De quoi repartir vers l’Euro avec un petit supplément de confiance, et la certitude qu’il faudra toujours compter sur eux, même quand tout semble mal embarqué.
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