Les Clippers de Los Angeles : Un été de changements stratégiques
Les Clippers attaquent la saison 2025 avec un costume taillé sur mesure. Pas clinquant, pas tape-à-l’œil, mais pensé, ajusté, stratégique. Cet été, la franchise californienne a mis de côté les coups de poker pour jouer la carte de l’équilibre. Dans une NBA où chaque dollar compte, où chaque contrat peut plomber un avenir ou l’ouvrir, les dirigeants ont décidé de garder la main sur leur destin. Résultat : un effectif remodelé, moins dépendant des états de forme d’une star fragile, et armé pour exister dans une conférence Ouest qui n’attend personne.
Des signatures calibrées
La première grande nouvelle, c’est évidemment la re-signature de leur star maison. Deux ans, 81,5 millions, avec une option joueur et un kicker en cas de transfert : un contrat blindé, mais court. Un deal qui protège les Clippers autant qu’il sécurise leur franchise player. L’autre bonne pioche ? Un renfort solide à 17,9 millions sur deux ans via la mid-level exception. Pas une superstar, mais un joueur de rotation qui pèse, de ceux qui font la différence quand les matchs se jouent à deux possessions.
Derrière, l’équipe a empilé des contrats plus malins que flashy : 11,4 millions ici, 10,9 millions là, toujours avec des options et des protections. Autrement dit, des paris raisonnables. Sans oublier les minimum deals et Exhibit 10, ces contrats discrets qui remplissent l’effectif mais peuvent s’avérer précieux si un jeune ou un vétéran accroche sa chance.
Des échanges précis, pas spectaculaires
Pas de blockbuster trade cet été, mais des ajustements chirurgicaux. Les Clippers ont jonglé avec leurs picks, notamment en swapant un 50e contre un 51e choix de draft et un joueur, une manœuvre à la limite de l’anecdotique mais révélatrice d’une franchise qui surveille chaque détail. Plus intéressant : un échange à trois équipes leur a permis de récupérer un joueur d’impact, en sacrifiant un peu de futur (un second tour 2027) et en lâchant du cash. Pas spectaculaire, mais efficace.
Les contrats à deux voies, armes cachées
La NBA moderne, c’est aussi l’art de gérer les two-way contracts. Les Clippers en ont distribué plusieurs, offrant aux jeunes une rampe de lancement tout en gardant la flexibilité d’ajuster l’effectif. Ces deals permettent de tester, de développer, et parfois de dénicher la perle rare sans plomber la masse salariale.
Des départs assumés
Chaque été a ses adieux. Cette fois, un joueur clé n’a pas été prolongé, et ce n’est pas un accident : c’est un choix. La décision de ne pas casser la tirelire pour leur ancienne star courtisée par Philadelphie en dit long. Moins de nostalgie, plus de stratégie. Laisser filer une icône, c’est dur. Mais éviter de surpayer une star vieillissante, c’est peut-être ce qui sauvera la franchise dans deux ans.
Un plafond salarial sous tension
Évidemment, tout ça ne se fait pas sans douleur. Avec près de 195 millions engagés, les Clippers sont au-dessus de la luxury tax. Mais là encore, nuance : la franchise garde trois trade exceptions en poche, dont une à 6,5 millions. Autrement dit, des cartouches pour ajuster en cours de saison si une opportunité se présente.
Une vision claire
Le constat est simple : les Clippers n’ont pas cherché l’effet de manche. Pas de trade XXL, pas de signature qui fait trembler Twitter. Mais une intersaison cohérente, où chaque mouvement raconte une histoire de contrôle et d’anticipation. Après une saison 2024 marquée par les blessures et la désillusion, Los Angeles a choisi de stabiliser plutôt que de rêver trop grand.
Les Clippers ne sont peut-être pas la franchise la plus sexy de l’Ouest en 2025. Mais ils arrivent avec une idée claire, un effectif plus profond et une flexibilité précieuse. Dans une NBA où tout peut basculer en un mois, c’est peut-être leur meilleure arme.
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