Un EuroBasket 2025 sans Tomas Satoransky : un tournant pour la République tchèque
La République tchèque s’apprête à vivre un EuroBasket bien particulier, et pas dans le bon sens du terme. Tomas Satoransky, sa star, son capitaine, son mécanicien, son visage depuis plus de dix ans, ne sera malheureusement pas de la partie. Le meneur du FC Barcelone a dû renoncer, rattrapé par un dos trop fragile pour encaisser l’intensité d’un tournoi qui s’annonce impitoyable. Pour celui qui espérait transformer cet Euro en une sorte de dernière danse, c’est un rideau qui tombe trop tôt, trop brutalement.
Un adieu manqué
Depuis ses débuts en sélection, Satoransky n’a jamais triché. Meneur de jeu à l’ancienne, avec ce mélange de vista et de dureté, il a porté le basket tchèque vers des sommets inattendus, jusqu’aux Jeux olympiques de Tokyo. Alors oui, quand il a annoncé son forfait, la douleur allait bien au-delà de son dos. « Mon dos m’a stoppé », a-t-il concédé, le cœur lourd. Lui qui voulait tirer sa révérence sur le parquet devra regarder les siens depuis l’ombre. Un adieu manqué, et une cicatrice qui restera.
Une page qui se tourne
La question de l’avenir de Satoransky en sélection planait déjà avant l’été. Cet EuroBasket devait être le point final, le moment de refermer le livre en saluant la foule une dernière fois. Ce ne sera pas pour 2025. Mais l’ancien joueur NBA l’a promis : il ne veut pas tirer sa révérence depuis les tribunes. Un jour, il reviendra, ne serait-ce que pour offrir ses ultimes minutes sous le maillot national. D’ici là, il sera un supporter de luxe, connecté à ses coéquipiers et accroché au moindre de leurs exploits.
Le flambeau change de mains
Pour la République tchèque, ce forfait est un séisme, mais pas un enterrement. Vit Krejci prend naturellement le relais dans le rôle de leader, épaulé par des visages bien connus comme Jaromir Bohacik, Vojtech Hruban ou Richard Balint. Derrière eux, une nouvelle vague piaffe d’impatience : Adam Kejval, Martin Kriz, Tomas Kyzlink. Autant de joueurs qui voient là une chance unique de prouver qu’ils ne sont pas que les figurants de l’ère Satoransky, mais les acteurs de la suite.
Un groupe A sans pitié
Le calendrier ne fera aucun cadeau aux Tchèques. À Riga, ils ouvriront face au Portugal le 27 août, avant d’affronter la Turquie, l’Estonie, la Serbie et, pour finir, l’hôte letton. Autant dire que chaque match sera une bataille, et qu’il faudra s’accrocher pour viser un ticket vers la phase finale. Sans Satoransky pour dicter le tempo, l’équipe devra inventer un autre basket, plus collectif, plus imprévisible.
Un capitaine toujours présent
Même absent du parquet, Tomas Satoransky plane encore au-dessus de cette équipe. Ses mots, son regard, son héritage. Les joueurs savent ce qu’il a apporté, et savent aussi qu’ils ont une responsabilité : montrer que le basket tchèque ne repose pas sur un seul homme, aussi immense soit-il. Satoransky n’est pas là physiquement, mais son ombre bienveillante accompagnera chaque possession, chaque montée de balle.
Riga sera peut-être le début d’une nouvelle ère. Et quelque part, c’est aussi ce que voulait « Sato » : laisser une trace, puis transmettre.
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