Le retour des Spurs en playoff : une nouvelle ère pour San Antonio
Pendant plus de vingt ans, les Spurs étaient la définition même de la régularité en NBA. Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginobili, Gregg Popovich, cinq bagues et une dynastie qui a tenu une génération entière. Puis le silence. Six saisons sans playoffs, une anomalie dans le paysage texan, presque une trahison pour une ville habituée à vivre chaque printemps en mode postseason. Mais voilà : San Antonio n’a jamais été une franchise de passage. Et aujourd’hui, quelque chose est en train de bouger.
Wemby, le phare dans la nuit
Victor Wembanyama n’est pas seulement l’avenir des Spurs, il est leur présent. Après une première saison d’adaptation, le phénomène français a franchi un cap. Plus fort, plus confiant, plus tranchant. Sa simple présence redonne un sens au projet. Tout ce que les Spurs construisent désormais gravite autour de lui, et ça change tout. L’arrivée de Stephon Castle, rookie qui joue déjà avec une maturité étonnante, et de Dylan Harper, deuxième choix de la dernière draft, donne l’impression qu’on assiste au premier chapitre d’une nouvelle histoire.
Un virage stratégique assumé
La bascule ne s’est pas faite par hasard. San Antonio a compris que tourner en rond avec des vétérans de passage n’avait aucun avenir. La réorganisation du staff en 2020 a ouvert la voie à une philosophie modernisée : plus de spacing, plus de rythme, plus de liberté donnée aux jeunes. Résultat, une équipe qui respire mieux, qui joue sans complexes et qui apprend vite. Le front office n’a pas manqué le coche non plus : entre la draft et quelques signatures bien ciblées, le puzzle prend forme.
La patience, puis l’explosion
Six ans sans playoffs, c’est une éternité au Texas. Mais ces années de galère ont aussi forgé un groupe affamé. Castle, Harper et Wembanyama n’ont pas connu les grandes heures de la franchise, mais ils ont grandi avec l’image des bannières au plafond de l’AT&T Center. Ils savent ce que ça représente, et ils veulent écrire leur propre héritage. Les signaux sont clairs : cette saison, les Spurs ne veulent pas juste « progresser ». Ils veulent bousculer la hiérarchie et réapprendre à gagner quand ça compte.
San Antonio est de retour
On ne parle pas encore de titre, évidemment. Mais l’énergie a changé. Dans les tribunes, l’enthousiasme est revenu. Sur le parquet, l’insouciance des jeunes se mélange à la discipline maison. Et dans les yeux de Gregg Popovich, 75 ans et toujours debout, il y a cette étincelle familière : celle d’un entraîneur qui sait que quelque chose de grand est en train de germer.
Les Spurs ne sont plus une équipe en reconstruction. Ils sont une menace. Et si tout continue sur cette trajectoire, le printemps à San Antonio ne sera plus une saison morte. Ce sera de nouveau une saison vivante.
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