Eurobasket : Où en est l’équipe allemande ?

Allemagne : un effectif prometteur pour l’EuroBasket malgré des absences de taille

L’Allemagne arrive à l’EuroBasket 2025 avec un statut différent de celui qu’elle traînait encore il y a quelques années. Championne du monde en 2023, à une victoire de la médaille de bronze aux Jeux Olympiques en 2024 (défaite face à la Serbie de Nikola Jokic dans le match pour la troisième place), troisième du dernier EuroBasket disputé à domicile, la sélection allemande s’est installée dans le cercle fermé des Grands du basket international. Et même si l’effectif final dévoilé par Alex Mumbru doit composer avec des absences lourdes, il a encore fière allure.

Schröder et Wagner, les têtes d’affiche

Le principal chef d’orchestre devrait rester le même. Dennis Schröder, nouvelle recrue des Sacramento Kings en NBA, mènera la danse. Le meneur, qui porte le maillot de la sélection depuis plus de dix ans, a souvent été l’âme et le principal moteur de l’équipe allemande. À ses côtés, il devrait pouvoir compter sur Franz Wagner, étoile montante d’Orlando, qui continue de confirmer qu’il peut être la pièce offensive incontournable de la génération dorée allemande.

Le duo pourra compter sur des vétérans solides à l’image de Daniel Theis (ancien joueur NBA et présent chez la Roca Team l’année dernière), qui a toujours répondu présent dans les grandes compétitions mais également sur Maxi Kleber, capable d’apporter sa polyvalence des deux côtés du terrain. Johannes Voigtmann, Andreas Obst, Maodo Lo ou encore Johannes Thiemann complètent un groupe qui mélange expérience, talent et complémentarité.

Des absences qui pèsent

Mais l’histoire de cet effectif ne se résume pas à ses stars. Malheuresement, comme souvent, des blessures sont venues perturber les plans du staff. En effet des joueurs comme Aleksandar Vezenkov, touché au tendon d’Achille ou encore Moritz Wagner (frère de Franz et joueur du Magic d’Orlando), encore en convalescence après sa rupture du ligament croisé en décembre dernier, manqueront la compétition auprès des leurs.

À cela s’ajoute un coup dur administratif : le Real Madrid a refusé de libérer David Kramer, pourtant en pleine explosion lors des qualifications. « C’est un coup dur pour nous, David devait jouer un rôle important », a reconnu Alex Mumbru. Privée de son énergie et de ses points, l’Allemagne devra trouver des relais offensifs ailleurs.

Un groupe solide, malgré tout

Le contexte n’effraie pas vraiment une équipe qui a pris l’habitude de se relever. L’Allemagne sait qu’elle a assez de profondeur pour rester compétitive. Schröder et Wagner donnent le ton, mais derrière eux, les rôles sont clairs et la hiérarchie est respectée. Le collectif allemand n’a jamais été aussi mûr.

Placée dans le Groupe B avec la Lituanie, la Grande-Bretagne, la Suède, le Monténégro et la Finlande, la Mannschaft a un tableau qui lui permet d’envisager sérieusement la première place. Les matchs se disputeront à Tampere, en Finlande, dès mercredi.

La confirmation attendue

Pour l’Allemagne, l’enjeu est double : confirmer son nouveau statut de géant européen et prouver que l’or mondial n’était pas un accident de parcours. Ce groupe a l’expérience, les leaders et le vécu pour répondre présent, même sans certains de ses soldats.

L’EuroBasket s’annonce comme un test grandeur nature. Et si les absences pèsent, l’Allemagne a déjà montré qu’elle savait transformer l’adversité en force. Schröder en chef d’orchestre, Wagner en superstar émergente : les ingrédients sont là pour un nouveau chapitre dans l’ascension d’une sélection qui ne fait plus figure d’outsider.