Les Spurs misent sur la polyvalence de Dylan Harper
San Antonio a une manière bien à elle de penser la Draft. Là où d’autres auraient foncé tête baissée sur un meneur explosif comme Stephon Castle ou un arrière déjà calibré comme De’Aaron Fox, les Spurs ont choisi Dylan Harper avec le deuxième pick. Pas le plus clinquant, pas le plus attendu. Mais à l’image de l’histoire de cette franchise, le choix transpire la conviction et la vision à long terme.
Un joueur taillé pour s’adapter
Fils de Ron Harper, champion à cinq reprises aux côtés de Jordan puis Shaq et Kobe, Dylan débarque au Texas avec une obsession : prouver qu’il n’est pas seulement « le fils de ». Son credo ? La polyvalence. Poste 1, poste 2, sur ou sans ballon, défenseur capable de coller aux meilleurs extérieurs… Harper a la panoplie moderne. Dans une équipe déjà blindée de jeunes talents, il ne promet pas d’écraser la concurrence à coups de stats. Il promet de se fondre, de se sacrifier, de jouer juste. Et dans une franchise comme San Antonio, ça vaut presque plus que 25 points par soir.
La patience, une arme silencieuse
Beaucoup auraient pu débarquer en se voyant déjà titulaires. Harper, lui, joue la carte du temps long. Il cite James Harden et son apprentissage derrière Durant et Westbrook à OKC lors de ses premières années en NBA au début des années 2010. « Attendre son heure », répète-t-il. Dans une NBA obsédée par l’instantané, c’est presque une hérésie. Mais pour Harper, c’est la voie la plus sûre. Monter les échelons pas à pas, se construire en silence, puis exploser quand tout est aligné.
L’ombre inspirante d’un Manu Ginobili
À San Antonio, impossible de ne pas croiser le fantôme bienveillant de Manu Ginobili. Pas dans les trophées exposés, mais dans l’idée même qu’un joueur peut transformer une équipe en sortant du banc. Quatre bagues, une aura immense et ce rôle de sixième homme devenu une légende. Harper le sait : si son chemin ressemble un peu à celui de l’Argentin, les Spurs auront misé juste. L’histoire, ici, aime se répéter.
Un avenir qui s’écrit déjà
Avec Victor Wembanyama comme visage du projet et Harper comme pièce complémentaire, San Antonio continue de bâtir méthodiquement son futur. Rien de précipité, rien de clinquant, mais une direction claire. Les fans texans retrouvent peu à peu l’excitation des années glorieuses. Et si le deuxième choix de cette Draft n’était pas une star immédiate, mais bien la pièce manquante d’un puzzle pensé pour durer ?
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