Le Cameroun et l’AfroBasket : un rêve toujours en suspens
Le Cameroun a beau posséder une génération dorée, le trophée de l’AfroBasket refuse encore de traverser ses frontières. Embiid, Siakam, Koloko… sur le papier, la liste fait saliver n’importe quel coach du globe. Sur le parquet de l’édition 2025, les Lions Indomptables n’ont pourtant pas rugi jusqu’au bout. Quatrième place, défaite amère en petite finale face au Sénégal : un goût de promesse inachevée. L’histoire du Cameroun au basket reste celle d’un pays qui flirte avec la gloire sans parvenir à la saisir.
Un parcours brisé en demi-finale
Tout avait pourtant pris forme. Yves Missi, 21 ans à peine, portait l’équipe comme un vétéran, multipliant les dunks rageurs et les contres spectaculaires. Mais l’Angola, éternelle puissance africaine, a mis fin à l’élan camerounais dans une demi-finale étouffante, serrée jusqu’à la dernière possession. Battus de justesse, les Lions ont ensuite cédé face au Sénégal pour la médaille de bronze. Deux défaites qui font mal, surtout quand on sait que cette équipe avait les moyens d’aller jusqu’au bout.
Yves Missi, symbole d’un futur africain
Dans ce décor frustrant, une lueur éclaire pourtant l’horizon : Yves Missi. Avec 13,2 points, 7,3 rebonds et 2,7 contres de moyenne sur six matchs, le jeune intérieur a montré qu’il n’était pas seulement une promesse mais déjà une force. Plus encore que ses stats, c’est son attitude qui frappe. Pas d’excuses, pas de plaintes. Juste un discours clair : inspirer ceux qui viendront après lui, comme Siakam et Embiid l’ont inspiré avant lui.
Un héritage en construction
Pascal Siakam, auréolé d’un nouveau titre de MVP de conférence en NBA, reste une idole absolue pour toute une génération au Cameroun. Missi s’en nourrit, mais veut désormais incarner à son tour ce modèle. Montrer aux jeunes que l’on peut briller dans le monde entier sans renier ses racines. Que porter le maillot national, c’est plus qu’un honneur : c’est un acte de transmission. Derrière lui, c’est tout un pays qui rêve de voir surgir d’autres prodiges.
Un combat au-delà du parquet
Le talent existe, l’envie aussi. Ce qui manque cruellement, ce sont les infrastructures, les terrains, les académies capables de polir les diamants bruts. Missi le sait, et il ne se contente pas de jouer : il porte un message. Celui d’un Cameroun qui veut que ses enfants aient les moyens de leurs ambitions. L’AfroBasket n’est qu’un chapitre d’une histoire plus large, celle d’un pays qui veut exister sur la carte mondiale du basket.
Le rêve continue
Oui, la médaille a échappé aux Lions Indomptables en 2025. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Ce groupe, encore jeune, n’a pas dit son dernier mot. Avec Missi en figure de proue et des aînés prestigieux en inspiration, le Cameroun reste une menace pour tous ceux qui le croiseront dans les années à venir. Le rêve de soulever l’AfroBasket est suspendu, mais pas éteint. Les Lions préparent déjà leur prochain rugissement.
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