Un coup dur pour les Cavaliers : Strus opéré du pied
Le timing est cruel. En plein été, alors que les joueurs peaufinent leur jeu et enchaînent les séances loin des caméras, Cleveland a appris la nouvelle que personne n’avait envie d’entendre : Max Strus s’est fracturé le pied gauche. Diagnostic précis, fracture de Jones. Résultat, passage obligatoire sur la table d’opération, et un agenda chamboulé pour les prochains mois.
Le staff médical est clair : trois à quatre mois d’arrêt avant de retoucher un ballon en conditions NBA. Faites le calcul : l’ailier manquera le début de saison, peut-être jusqu’à Noël. Pour un joueur devenu un rouage clé du cinq de départ, c’est un vrai coup de frein.
Strus, maillon fort tombé au mauvais moment
On l’oublie parfois, mais Strus n’est pas juste un shooteur de plus. C’est une vraie menace, capable de planter de loin avec régularité et d’écarter les défenses. La saison passée, il tournait à 9,4 points, 4,3 rebonds et 3,2 passes en un peu plus de 25 minutes par match. Plus que les chiffres, c’est son rôle dans l’équilibre collectif qui compte : 38,6 % de réussite à trois points, près de six tentatives par rencontre, et une place solidifiée dans le cinq majeur à l’aile.
Pour une équipe qui mise sur le spacing autour de Donovan Mitchell et Darius Garland, perdre un tel profil au lancement de la saison, c’est comme enlever une pièce de Jenga alors que la tour vacille déjà.
Les cartes redistribuées
Alors qui va profiter du vide ? Isaac Okoro est le premier candidat logique. Défenseur rugueux, énergique, il n’apporte pas la même menace extérieure mais compense avec son impact physique. Derrière, Sam Merrill, le sniper maison fraîchement prolongé, pourrait voir ses minutes grimper, surtout pour étirer les défenses quand les stars monopolisent la balle.
Caris LeVert, couteau suisse capable de tout faire (et parfois de trop en faire), aura aussi une partition à jouer, tandis qu’Emoni Bates, sophomore encore en apprentissage, pourrait gratter quelques responsabilités inattendues. Bref, Cleveland a de la profondeur, mais aucune option n’offre la combinaison de fiabilité et de régularité que Strus garantissait.
La fracture de Jones, cette plaie bien connue
Si le terme vous dit quelque chose, ce n’est pas un hasard. Cette fracture du cinquième métatarsien, l’os situé à la base du petit orteil, est tristement familière en NBA. Kevin Durant, Zion Williamson ou encore C.J. McCollum ont tous vu leur saison freinée par ce type de blessure. Le danger, c’est la récurrence : mal soignée, elle peut revenir, et personne n’a envie de jouer à ce jeu avec un shooteur de métier.
Le calendrier annoncé par Cleveland reste optimiste. Trois à quatre mois avant une reprise progressive, ce qui laisse imaginer un retour autour des fêtes. Mais entre le retour médical et le retour au vrai rythme NBA, il y a toujours une marge.
Et maintenant ?
Les Cavaliers devront apprendre à avancer sans lui, au moins pour le premier tiers de saison. Pas de quoi tout remettre en question, mais assez pour forcer J.B. Bickerstaff et son staff à bricoler et tester des combinaisons inédites. L’absence de Strus va peser sur le spacing, sur la fluidité offensive, et sur la hiérarchie des minutes.
Le seul vrai répit pour Cleveland, c’est que la blessure survient en août et non en avril. Mieux vaut perdre un titulaire en début de saison que de le voir tomber en pleine bataille de playoffs. Encore faut-il traverser ces mois sans trop perdre de terrain dans une Conférence Est où chaque victoire compte.
Max Strus reviendra. La question est de savoir dans quel état, et surtout, si les Cavaliers auront su garder le cap en son absence.
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