Adieu en larmes et envol vers La Liga
Lyon, samedi matin, Georges Mikautadze quitte son club formateur avec les yeux embués. Des larmes, des poignées de main étouffées et des supporters filmant l’instant, émus. Car ce n’est pas un départ comme les autres. C’est celui d’un gamin du cru, transformé en buteur, contraint de partir pour renflouer des caisses déjà fragiles. Direction Villarreal, sa nouvelle maison, pour six saisons, le tout permettant un chèque de 30 à 35 millions d’euros, bonus compris à l’OL, indispensable pour la survie du club. Lyon garde 10 % sur la future plus-value, histoire de ne pas tirer un trait complet sur son enfant prodigue.
Quand le cœur heurte le financier
Revenu à Lyon l’été dernier, pas par luxe mais par attachement, Mikautadze avait mis sa signature dans une enveloppe roulée de nostalgie. Il venait de Metz, presque contre son gré, mais avec la ferme envie de remettre les pieds dans une maison qu’il avait abandonnée à 15 ans. Il avait choisi Lyon plutôt que Monaco, Lyon plutôt que l’Europe, une décision de cœur, un pied dans sa carrière.
Un an plus tard, c’est la dure réalité des comptes qui l’a poussé vers la sortie. L’OL, sous la pression de la DNCG et de l’UEFA, devait liquider. Mikautadze n’était pas l’unique départ, mais il était sans doute le plus douloureux. 30M d’euros dans la tirelire, quelques promesses d’avenir, et Mikautadze, le cœur noué, en route pour l’Espagne.
Le Submarino Amarillo sort le portefeuille
Villarreal, de son côté, ne fait pas les choses à moitié. Le club espagnol emmené par Marcelino et poussé par Fernando Roig a déclenché un sprint sur ce mercato, loin des projecteurs du Real ou du Barça. Le record ? Atteint. Mikautadze entre dans l’histoire comme le transfert le plus cher de l’histoire du Sous-marin jaune, pour un montant qui pourrait atteindre 30 ou 35 millions selon d’autres sources, avec bonus. Les négos ont eu lieu à Monaco, un avant-goût princier avant la signature.
Une page se tourne, une autre s’ouvre
Pour Mikautadze, c’est une entrée en Ligue des champions. Un stade plus grand, des défaites moins pénibles, des regards plus médias. Villarreal lui offre six saisons, du long terme, avec de la responsabilité, un véritable défi. L’OL, lui, doit recomposer son attaque dans la tornade financière. Sacrifier un gamin, oui, mais aussi envoyer un message : Lyon ne capitule pas, il survit.
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