De Minaur prêt à relever le défi en visant sa première demi-finale majeure
NEW YORK – Le regard vissé sur l’horizon, Alex de Minaur est arrivé à Flushing Meadows avec une mission claire : transformer enfin ses quarts de finale en tremplin. Lundi, l’Australien a posé un jalon supplémentaire en écartant sans trembler le Suisse Leandro Riedi (6-3, 6-2, 6-1), qualifié venu des profondeurs du classement ATP. Un succès propre, rapide, chirurgical, qui l’envoie pour la sixième fois en quart d’un Grand Chelem. Le problème ? Jusqu’ici, il n’a jamais réussi à y gratter le moindre set.

Un mur à franchir
Il y a quelque chose de cruel dans la carrière de De Minaur : ce garçon court partout, ne lâche rien, s’accroche comme un pitbull, mais arrivé dans le money time des majeurs, il se cogne toujours contre le plafond. Et ça, il le sait. « L’important c’est d’être là, de se donner la chance. Après, il faut l’embrasser, y aller à fond, sans retenue », expliquait-il en conférence de presse, presque comme un mantra.
Le discours est clair : fini le “content d’être en quart”, l’heure est venue de bousculer le scénario.
Un tableau ouvert comme rarement
Soyons honnêtes : De Minaur n’a pas eu à traverser un champ de mines pour se hisser jusque-là. Pas un seul adversaire du top 50 sur sa route. Le genre de tirage qu’on signe les yeux fermés. Et puis, cerise sur le gâteau, l’ogre annoncé, Alexander Zverev, a disparu plus tôt que prévu, balayé par un Felix Auger-Aliassime retrouvé.
Voilà donc le décor : mercredi, De Minaur affrontera un Canadien qui connaît bien la Arthur Ashe Arena et qui vient de donner une leçon de puissance à Andrey Rublev. Leur face-à-face penche 2-1 pour Auger-Aliassime. Bref, pas cadeau.
Le défi Felix
« Felix a un niveau incroyable. Quand il joue avec confiance, il est presque imbattable », admet De Minaur. Il sait aussi que le Canadien peut laisser filer quelques points, parfois quelques sets, sur des coups de déconcentration. Alors l’Australien compte sur son endurance et sa capacité à user l’adversaire. « Pour moi, c’est résister à la tempête », dit-il.
Résister, il sait faire. Mais résister ne suffira pas. Face à Auger-Aliassime, il faudra aussi oser. Imposer son tempo. Trouver la faille dans un service qui claque comme un coup de tonnerre.
L’heure ou jamais
À 26 ans, De Minaur n’est plus le petit outsider qui surprend par sa vitesse supersonique. Il est installé, tête de série numéro huit, et il doit commencer à transformer ses opportunités en résultats majeurs. L’Australie attend. Les fans attendent. Et lui aussi.
Tout semble aligné pour que ce quart de finale ne soit pas juste un arrêt de plus sur la route, mais enfin le virage vers une nouvelle dimension. Reste à savoir si Alex de Minaur a les armes mentales et tactiques pour briser ce mur.
Mercredi, il n’aura plus d’excuses. Seulement une chance immense de réécrire son histoire.



Laisser un commentaire