Cam Thomas prolonge avec les Nets pour une somme médiocre
Cam Thomas a tranché. Plutôt que de sécuriser un joli pactole garanti sur plusieurs années, le scoreur des Nets a décidé de miser sur lui-même. En signant son offre qualificative d’un an, à un peu moins de 6 millions de dollars, le joueur de 23 ans a fait le choix de la liberté future. Brooklyn conserve son artilleur au moins une saison de plus, mais l’histoire entre les deux camps s’annonce comme une union fragile, guidée autant par la stratégie que par la méfiance.
Un choix risqué, mais calculé
Les Nets pensaient tenir un deal. Un contrat de deux ans, 14 à 15 millions annuels, option d’équipe comprise. Ou, à défaut, une offre d’un an à 9,5 millions pouvant grimper à 11 grâce à des bonus, mais avec une contrepartie : lever le veto de Thomas sur un éventuel trade. La réponse du joueur a été nette : non merci. Mieux vaut un contrat plus modeste, mais qui lui garantit le pouvoir de dire non à tout transfert indésirable, et surtout l’opportunité d’entrer sur le marché en 2026… sans aucune restriction.
C’est un pari osé, mais dans un an, la donne pourrait être différente. Si l’été 2025 s’annonce bouché, l’horizon 2026 devrait offrir un océan de franchises avec du cap space. Autant dire un terrain de chasse bien plus favorable pour un scoreur en quête de reconnaissance.
Un talent pur, mais incomplet
Difficile de nier le talent offensif de Thomas. Drafté en 27e position en 2021, il a pris chaque saison comme une marche supplémentaire vers les sommets, culminant à 24 points de moyenne en 2024/25. Le problème ? Les blessures, d’abord, avec seulement 25 matchs disputés l’an passé. L’efficacité, ensuite, oscillante, avec un 43,9 % au tir global et 34,9 % de loin en carrière. Et puis la défense, domaine où son nom n’apparaît pas vraiment dans les conversations positives.
En clair, Thomas sait mettre la balle dans le panier, mais peine à convaincre comme pièce maîtresse d’un projet. Les Nets, conscients de ses limites et obsédés par leur flexibilité financière, ont joué serré. L’idée est simple : garder son potentiel feu d’artifice en attaque, mais sans s’attacher les mains à long terme.
Un futur aux multiples scénarios
Que va-t-il se passer maintenant ? Si Thomas joue la saison entière à Brooklyn, les Nets conserveront ses droits Bird en 2026, ce qui leur donnerait un avantage pour le prolonger. Mais si un échange venait à se profiler, l’équation se complique : ses droits Bird disparaîtraient dans la transaction. Voilà pourquoi l’offre d’un an à 9,5 millions, conditionnée à un feu vert en cas de trade, n’a pas trouvé preneur.
Un trade reste possible, bien sûr, mais la nouvelle équipe n’aurait alors que ses droits Early Bird, limitant fortement les marges de manœuvre financières. Dans tous les cas, Brooklyn garde la main à court terme, et Thomas garde la liberté sur le long terme.

Un pari qui dit tout
Cette signature, loin d’être anodine, dit beaucoup de la dynamique actuelle. Les Nets avancent prudemment, refusant de s’enfermer dans un contrat lourd pour un joueur encore en construction. Thomas, lui, croit assez en son talent pour s’offrir une saison de preuve, avec l’idée de décrocher le jackpot en 2026. Un pari risqué, mais dans une ligue où le timing est souvent la clé, il a choisi son camp : miser sur lui-même, quitte à jouer avec le feu.


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